Comment les régimes riches en folate protègent-ils contre les maladies du cœur?
C'est bien connu, un régime alimentaire sain comprend des légumes verts, des légumineuses et des fruits. Ce qui l'est peut-être moins, par contre, c'est que le folate est une vitamine B abondante dans chacun de ces groupes d'aliments et qu'un régime riche en folate est incontestablement un moyen reconnu de réduire le risque de maladies cardiaques et d'accident vasculaire cérébral. Point intéressant, les scientifiques n'ont jamais parfaitement élucidé le mécanisme d'action du folate. Dans une nouvelle étude publiée ce mois-ci dans un numéro de la revue scientifique Circulation Research, des chercheurs du CUSM ont éclairé les liens mystérieux entre le folate et les maladies cardiaques.
« Nous savions déjà qu'un régime pauvre en folate pouvait augmenter l'homocystéine, un acide aminé, dans le sang », dit la Dre Rima Rozen, chercheuse principale et directrice scientifique de l'Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM. « Mais il y avait un chaînon manquant entre l'homocystéine, les maladies cardiaques et l'accident vasculaire cérébral. »
En faisant appel à des modèles murins, puis en confirmant chez l'humain les résultats obtenus, les chercheurs ont utilisé les analyses génétiques pour cartographier les réactions en cascade. « Notre étude établit que les régimes pauvres en folate augmentent l'homocystéine, qui réduit le cholestérol HDL, c'est-à -dire le bon cholestérol, mécanisme qui accroît le risque de maladies du cœur et d'accident vasculaire cérébral », dit la Dre Rozen.
Les avantages d'un régime alimentaire riche en folate ont été observés depuis bon nombre d'années. Les États-Unis et le Canada ont des réglementations prescrivant l'ajout d'acide folique (forme synthétique du folate) au pain, aux céréales, aux farines, à la semoule de maïs, aux pâtes et au riz pour en augmenter la consommation dans la population. « Nous pouvons finalement expliquer une voie importante reliant le folate aux maladies du coeur et à l'accident vasculaire cérébral, ce qui nous donne une raison supplémentaire de manger des légumes verts, des légumineuses et des fruits en abondance », dit la Dre Rozen.
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