ÃÛÌÒ´«Ã½app

Nouvelles

Dès le premier regard : en deux petites minutes, la cellule de levure sait à qui faire les yeux doux

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 18 April 2010

L'étude de la décision de la cellule de levure en matière d'accouplement aide à déchiffrer le développement de cellules cancéreuses et souches

Selon Vahid Shahrezaei, de l'Imperial College London, deux minutes suffisent à la cellule de levure pour décider d'un accouplement. Les nouvelles perspectives mises de l'avant par le chercheur quant à ce processus décisionnel pourraient se révéler fort utiles lors de la réalisation de travaux sur le développement de cellules souches et cancéreuses. Menée sous la direction de Mohan K. Malleshaiah et Stephen W. Michnick de l'Université de Montréal, en collaboration avec le professeur Peter Swain des universités McGill et d'Édimbourg, la recherche a été publiée aujourd'hui dans le journal Nature.

Microbe monocellulaire utilisé par les scientifiques à titre d'organisme modèle, la levure permet de comprendre le fonctionnement cellulaire. En règle générale, la cellule de levure se reproduit de manière asexuée en vertu d'un processus appelé bourgeonnement dans le cadre duquel une partie de la cellule est retirée, donnant lieu à la formation d'une nouvelle cellule, identique à l'originale.

Il arrive également que la cellule de levure se reproduise selon un schéma sexué, par accouplement ou conjugaison. Dans ce cas, une cellule mâle et une cellule femelle se réunissent, mélangent leur ADN et se séparent de nouveau. Pour ce faire, chaque cellule produit un nodule qu'elles unissent l'un à l'autre. Appelé shmoo, ce processus dure deux heures. « Pour les cellules de levure, il s'agit d'un processus à très forte intensité d'énergie. À notre avis, il est possible que ce processus d'inversion, selon un niveau donné de concentration phéromonale, ait évolué de telle sorte que les cellules ne sont préparées à la reproduction sexuelle qu'en présence d'un partenaire qui soit à la fois suffisamment près et en mesure de permettre la conjugaison », indique monsieur Shahrezaei.

Les chercheurs ont découvert que la décision de la cellule de levure d'entreprendre la conjugaison est contrôlée par le changement chimique d'une seule protéine. Ce changement se produit deux minutes après que la cellule ait détecté la présence d'une phéromone produite par le sexe opposé. Cette découverte signifie que la décision menant à la conjugaison est prise beaucoup plus rapidement que ne le croyaient les scientifiques.

Pour que soit enclenché le processus de conjugaison, la phéromone doit atteindre un niveau critique de concentration au sein de l'environnement entourant la cellule de levure. En deçà d'un tel niveau, la cellule de levure continue de se reproduire selon un mode asexué.

Titulaire d'une chaire de recherche du Canada en génomique intégrative, Stephen W. Michnick explique que : « Les molécules responsables de la décision d'inversement sont présentes en une forme largement similaire dans les cellules humaines. Des décisions d'inversement similaires sont prises par les cellules souches lors du développement embryonnaire, et peuvent devenir dysfonctionnelles en présence d'un cancer. »

« En combinant expériences et modélisation mathématique, lesquels tiennent compte de nombreux facteurs, nous avons été en mesure de démontrer exactement ce qui, à l'intérieur d'une cellule de levure, fait en sorte que cette dernière décide de se conjuguer à une autre. Il nous a également été possible de démontrer que le mécanisme qui amène la cellule à prendre cette décision est très solide, ce qui signifie que le bruit moléculaire environnement n'a pas d'incidence sur ce dernier », a ajouté Vahid Shahrezaei. Le modèle mathématique pourrait ultérieurement être utilisé afin d'explorer les déclencheurs responsables de changements dans d'autres cellules - ce qui est notamment le cas lorsque des cellules souches se transforment en cellules cardiaques ou osseuses ou lorsque des cellules normales deviennent cancéreuses.

±õ²Ô³Ù±ð°ù²Ô±ð³ÙÌý:

Université de Montréal : 

Imperial College London :

Laboratoire de Peter Swain : 

Source: Imperial College London

±Ê±ð°ù²õ´Ç²Ô²Ô±ð-°ù±ð²õ²õ´Ç³Ü°ù³¦±ðÌý:
Lucy Goodchild
Attachée de presse
Imperial College London
lucy.goodchild [at] imperial.ac.uk
+ 44 (0) 20 7594 6702 ou poste 46702
Attaché de presse de service : + 44 (0) 7803 886 248

William Raillant-Clark
Relations avec les médias
Université McGill
514 398-2189
william.raillant-clark [at] mcgill.ca

À propos de l'Imperial College London
Invariablement classé parmi les meilleures universités au monde, l'Imperial College London est une institution scientifique qui jouit d'une réputation des plus enviables à l'égard de l'excellence qui y est déployée en matière d'activités d'enseignement et de recherche. Fondé en 1907, l'établissement compte 14 000 étudiants et un personnel formé de 6 000 personnes au profil exceptionnel et recrutées aux quatre coins du monde.

Les travaux de recherche novateurs qui y sont menés explorent l'interface entre la science, la médecine, le génie et les affaires et apporte des solutions pratiques rehaussant l'environnement et améliorant la qualité de vie, et ce, dans le respect d'une culture d'entreprise des plus dynamiques.

Parmi les contributions attribuables à l'institution, mentionnons la découverte de la pénicilline, le développement de l'holographie et la mise au jour des fondements des fibres optiques. L'Imperial College London demeure engagé à déployer les fruits de ses travaux de recherche pour le bien de tous, en s'attachant plus particulièrement à l'entretien de collaborations interdisciplinaires destinées à améliorer la santé au Royaume-Uni et à l'échelle mondiale, à s'attaquer à la question des changements climatiques et à développer des sources d'énergie propres et durables.

À propos de l'Université McGill
Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l'Université McGill se classe comme chef de file parmi les universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 10 écoles professionnelles, 300 programmes d'études et au-delà de 35 000 étudiants, originaires de 150 pays. L'Université accueille au-delà de 6 800 étudiants étrangers, qui composent près de 20 pour cent de sa population étudiante. Près de la moitié de ses étudiants ont une langue maternelle autre que l'anglais - dont 6 200 francophones.

Back to top