De meilleurs rendements miniers
Les sociétés minières doivent élaborer des plans stratégiques à long terme quant au moyen et au moment de produire des matières premières et des métaux issus du sol, et ce, en dépit de l’incertitude relative au gîte minier qui s’y trouve.
En puisant dans les percées informatiques enregistrées au cours des dix dernières années, Roussos Dimitrakopoulos, professeur à l’Université McGill et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génie minier, a mis au point de nouvelles techniques de modélisation mathématiques destinées à l’aménagement minier et à la prévision de production qui tiennent compte de l’incertitude quant à l’approvisionnement en minéraux. Ces travaux se sont traduits en un rendement accru de l’investissement pour les sociétés minières ainsi qu’en une hausse de la production de métaux issus de la même source.
Une subvention échelonnée sur cinq ans, octroyée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et cofinancée par six sociétés minières d’envergure mondiale, permettra au professeur Dimitrakopoulos de tabler sur des recherches antérieures pour mettre au point des modèles d’optimisation minière qui pourront être déployés aux quatre coins du monde. Ces modèles seront en mesure de tenir compte du facteur d’incertitude, et ce, dans l’ensemble des aspects ayant trait à la gestion minière, de sorte d’identifier les meilleurs calendriers de production. Les sociétés qui prennent part à cette initiative sont Anglo Gold Ashanti, Barrick Gold, BHP Billiton, De Beers, Newmont et Vale.
Les modèles s’adapteront à diverses mines et types de matériau, soit à différents minerais, voies de traitement des déchets, places de déchargement et produits, tout en tenant comptant de l’incertitude à l’égard de la demande et, par conséquent, du prix des produits de base pour les minéraux.
Les nouveaux modèles de gestion de l’incertitude minière favoriseront un développement ainsi qu’un emploi des ressources minières davantage axés sur la durabilité, tout en gérant et réduisant les risques de même qu’en maximisant le retour sur l’investissement. La docteure Rose Goldstein, vice-principale à la recherche et aux relations internationales de l’Université McGill, met l’accent sur l’importance de cette recherche et sur les avantages découlant de la collaboration et du partenariat entre l’organisme subventionnaire, l’Université et l’industrieÌý: «ÌýCes travaux consolideront la place qu’occupe McGill à titre de chef de file à l’égard de la recherche et de spécialiste sur le terrain, à la fois au Canada et à l’étranger. Reconnaissant la place prépondérante qu’occupe le secteur minier au sein de l’économie canadienne, McGill est très fière que les travaux réalisés par le professeur Dimitrakopoulos reçoivent un si vif intérêt et un appui d’une telle importance. L’Université souhaite remercier le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie ainsi que les six sociétés minières d’envergure qui prennent part à cette initiative d’avoir accordé leur aide afin que cette recherche puisse voir le jour. Tablant sur la clause conditionnelle assurant le dévoilement des fruits de ces travaux d’ici un an, nous avons bon espoir que les résultats entraînent des avantages considérables pour la collectivité minière mondialeÌý».
Le partenariat unique et noué de longue date entre le professeur Dimitrakopoulos, les membres de son équipe ainsi que les six sociétés minières – qui, mises ensemble, génèrent environ 75 pour cent de l’activité minière mondiale réalisée dans le monde – souligne l’importance de ces travaux, et ce, non seulement pour le Canada, mais également pour la communauté internationale dans son ensemble. En effet, l’une des conditions exigées par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie pour l’octroi de cette subvention était que tous les partenaires se mettent d’accord pour que, d’ici un an, les avancées soient de domaine public, sans aucune restriction, afin que les universitaires et les praticiens aux quatre coins du monde puissent avoir accès aux résultats obtenus.
«ÌýLe professeur Dimitrakopoulos est un chercheur d’exception doté d’une expertise reconnue en matière d’optimisation de complexes miniersÌý», a indiqué madame Suzanne Fortier, présidente du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. «ÌýEn raison de l’importance du domaine minier au sein de l’économie canadienne, ses travaux de recherche ont le potentiel de donner lieu à des avantages considérables économiques et environnementaux pour le Canada et de rehausser la position du pays à titre de chef de file mondial dans ce secteur d’activité.Ìý»
Les travaux sont financés par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie.
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