Des tabous entravent l'茅tude de la sexualit茅 apr猫s la m茅nopause
Le Pr Irv Binik n'a g茅n茅ralement aucun mal 脿 recruter des volontaires pour ses 茅tudes sur la sexualit茅 humaine, sujet qui nous fascine toujours. Pourtant, lorsque le professeur en psychologie 脿 McGill et son 茅quipe ont voulu recruter des sujets pour une 茅tude sur la dyspareunie (douleur vaginale) chez les femmes m茅nopaus茅es, ils n'ont r茅ussi 脿 enr么ler qu'une quarantaine de personnes, moins de la moiti茅 du nombre normal.
芦 Dans ce groupe d'芒ge, les gens n'ont pas tendance 脿 chercher de l'aide pour r茅soudre leurs probl猫mes sexuels 禄, explique le Pr Binik, fondateur et directeur du Service de th茅rapie sexuelle et de couple du Centre universitaire de sant茅 McGill 脿 l'H么pital Royal Victoria.
Avec sa nouvelle 茅tude, le Pr Binik souhaite aborder le probl猫me sous deux angles enti猫rement nouveaux : en consid茅rant la dyspareunie comme une manifestation de douleur et non comme une difficult茅 sexuelle, et en pr茅sumant qu'elle n'est pas caus茅e par la m茅nopause. 芦 Normalement, les gyn茅cologues bl芒ment la baisse des niveaux d鈥櫯搒trog猫ne et prescrivent des hormones, dit-il, mais ce n'est pas la seule cause du probl猫me. Plus nous arriverons 脿 recruter de femmes, mieux nous pourrons classer les nombreuses causes et aider les m茅decins 脿 prescrire un traitement adapt茅 au lieu d'une solution universelle qui ne fonctionne que dans un petit nombre de cas. 禄
Le Pr Binik et son 茅quipe doivent 茅tudier au moins 200 femmes de 45 脿 65 ans pour tirer des conclusions significatives de leur 茅tude. On estime 脿 15 % la proportion de femmes m茅nopaus茅es qui sont atteintes de dyspareunie. Dans certains cas, la douleur est constante, sans aucun lien avec les rapports sexuels : elle serait alors d茅clench茅e par une activit茅 sportive, par exemple, ou par une autre cause inconnue.
Toutefois, il peut s'av茅rer tr猫s difficile d'inciter une femme de plus de 60 ans 脿 parler de sa sexualit茅. Elles restent inhib茅es par des tabous datant de leur jeunesse, c'est-脿-dire des ann茅es 1950. 芦 Certaines femmes sont tellement soulag茅es qu'elles fondent en larmes, affirme Alina Kao, 茅tudiante de doctorat du Pr Binik. C'est souvent la premi猫re fois qu'elles peuvent parler d'un probl猫me qui les a tourment茅es toute leur vie. 禄
En 1994, l'茅quipe du Pr Binik n'avait eu aucun mal 脿 recruter un nombre suffisant de sujets pour une vaste 茅tude sur la dyspareunie aupr猫s des femmes non m茅nopaus茅es, laquelle avait permis de comprendre pour la premi猫re fois la nature de ce trouble chez les jeunes femmes. Cette 茅tude innovatrice avait permis de pr茅ciser ce qu'茅tait la dyspareunie : non un type g茅n茅ral de douleur, mais en fait, diff茅rentes sortes de douleur appelant une vari茅t茅 de solutions.
脌 compter du mois de janvier, l'茅tude sera poursuivie 脿 un deuxi猫me site 鈥� le Service gyn茅cologique du CHU Sainte-Justine 鈥� en plus du laboratoire du Pr Binik 脿 McGill. Les femmes qui souhaitent y participer peuvent composer le 514-398-5323.
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