Juin, mois de la sensibilisation à l’AVC
Le Neuro, important centre de traitement de l’AVC à Montréal
Le mois de juin est le mois de la sensibilisation à l’accident vasculaire cérébral (AVC) afin de conscientiser le grand public aux dangers de cette affection grave et à l’importance d’une intervention rapide lorsqu’elle survient. Il se produit un AVC toutes les 10Ìýminutes au Canada. Chaque année, environ 14Ìý000ÌýCanadiens meurent d’un AVC, ce qui en fait la troisième cause de décès au Canada.
En 2015, le gouvernement du Québec a désigné le Neuro comme centre tertiaire de traitement de l’AVC, faisant de cet établissement le deuxième centre du genre à Montréal. Depuis, le personnel de l’aire de réception ultraspécialisée du Neuro a prodigué des soins immédiats à des centaines de patients et ne cesse d’améliorer ses services afin de s’assurer que les victimes d’AVC reçoivent les meilleurs soins qui soient.
«ÌýPlus un patient reçoit rapidement les bons soins, au bon moment et au bon endroit, plus ses chances de s’en sortir sans séquelles graves sont grandesÌý», affirme RosaÌýSourial, infirmière clinicienne à l’aire de réception ultraspécialisée.
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Nouvel accès direct à l’aire de réception ultraspécialisée
L’année dernière, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a publié une directive sur la trajectoire clinique dans l’AVC, depuis les soins préhospitaliers jusqu’aux soins de courte durée.
«ÌýDepuis le 15Ìýoctobre, les techniciens ambulanciers qui interviennent auprès d’un patient à domicile peuvent le transporter immédiatement vers un centre tertiaire, comme le NeuroÌý», explique RosaÌýSourial. «ÌýSi, selon les techniciens ambulanciers, le patient présente les trois symptômes de l’échelle de Cincinnati, ils peuvent nous prévenir qu’ils sont en route avec ce patient.Ìý»
L’échelle de Cincinnati permet d’évaluer l’état d’un patient selon trois critèresÌý: affaissement facial, troubles de l’élocution et faiblesse dans un membre. Les patients qui obtiennent un score deÌý3 surÌý3 peuvent être transportés directement au Neuro. Urgences-Santé [MBM1]Ìýappelle alors le personnel de l’aire de réception ultraspécialisée pour le prévenir de l’arrivée imminente du patient.
La directive du ministère de la Santé et des Services sociaux repose sur la politique dite de la «Ìýbonne interventionÌý». La bonne intervention consiste parfois à réaliser une thrombectomie, laquelle consiste à retirer les caillots (thrombus) qui se sont formés dans un vaisseau sanguin du cerveau.
«ÌýDepuis le mois d’octobre, nous avons observé, à l’aire de réception ultraspécialisée, une augmentation du nombre de patients soumis à une thrombectomieÌý», affirme RosaÌýSourial. «ÌýCette intervention est réalisée par nos deux neuroradiologues interventionnistes, les DresÌýDonatellaÌýTampieri et MariaÌýDelÌýPilarÌýCortesÌýNino.Ìý»
En fait, le nombre de patients admis à l’aire de réception ultraspécialisée a augmenté considérablement depuis un an. Ainsi, au cours de la période de 12Ìýmois allant du 1erÌýavrilÌý2015 au 30ÌýmarsÌý2016, on y a reçu 866Ìýpatients. L’année suivante, ce nombre est passé à 1Ìý195 au cours de la même période.
Après la thrombectomie, certains patients sont transférés dans un centre secondaire de traitement de l’AVC au sein d’un hôpital situé dans une région précisée dans la directive du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le patient peut être redirigé vers un tel centre en moins de 24Ìýheures dans le cadre d’un processus qui nécessite une organisation rigoureuse et qui est coordonné par le centre secondaire (CH2) et le centre tertiaire (CH3). RosaÌýSourial admet que la logistique régissant le transfert des patients est encore perfectible.
«ÌýL’équipe du Neuro et ses partenaires sont tous déterminés à assurer le succès de ce processus pour le bien-être de leurs patients.Ìý»
L’aire de réception ultraspécialisée du Neuro sera encore plus occupée cet automne, alors que le centre secondaire de traitement de l’AVC de l’Hôpital général de Montréal transférera 10Ìýlits au Neuro.
«ÌýNous deviendrons alors à la fois un centre secondaire et un centre tertiaireÌý», précise RosaÌýSourial.
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Le traitement de l’AVC au Neuro
Le Neuro offre des traitements en milieu hospitalier ainsi que des traitements ambulatoires.
L’équipe de spécialistes de l’AVC au Neuro est composée des médecins suivantsÌý:
La DreÌýDonatellaÌýTampieri dirige le Département de neuroradiologie diagnostique et interventionnelle du Neuro. Autorité reconnue dans le domaine de la neuroradiologie interventionnelle, elle possède une grande expertise dans les domaines du traitement de l’AVC en phase aiguë, de la revascularisation cérébrale, du traitement endovasculaire des anévrismes intracrâniens, des malformations artérioveineuses, des fistules artérioveineuses durales et de l’embolisation préopératoire des tumeurs. Le traitement de la douleur au dos et à la colonne cervicale, notamment par anesthésie tronculaire et bloc facettaire, injections péridurales et vertébroplastie, constitue également une partie importante de ses activités cliniques. En 2016, la Fédération des médecins spécialistes du Québec, organisation-cadre constituée de 35Ìýassociations médicales affiliées, lui a remis le Prix d’excellence en innovation[MBM2]Ìý des soins de santé afin de souligner sa brillante carrière, pendant laquelle elle a contribué à améliorer l’accès aux soins de santé ainsi que l’efficacité, la qualité et l’innocuité de ces derniers.
La DreÌýJeanneÌýTeitelbaum, neurologue intensiviste, dirige le Service de l’AVC. Elle est spécialiste du traitement de l’AVC en phase aiguë et des soins intensifs neurologiques.
La DreÌýMariaÌýDelÌýPilarÌýCortesÌýNino est spécialiste en neuroradiologie diagnostique et interventionnelle. Dans le cadre de son travail, elle est appelée à réaliser des injections percutanées spinales et à poser divers gestes à visée diagnostique auprès de victimes d’AVC.
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Qu’est-ce qu’un AVC?
Un AVC peut se produire lorsque la circulation sanguine dans le cerveau est perturbée. L’AVC ischémique, c’est-à -dire l’interruption de la circulation sanguine, est de loin l’AVC le plus courant. Il existe également des AVC hémorragiques, causés par la rupture d’un vaisseau sanguin cérébral.
On appelle «Ìýaccidents ischémiques transitoiresÌý» (AIT) les mini-AVC, dont les effets sont négligeables, mais qu’il faut néanmoins prendre au sérieux puisqu’une personne qui a eu un AIT est cinq fois plus susceptible de subir un AVC au cours des deux années suivantes.
L’étendue des dommages dépend de la durée de l’AVC et de la région du cerveau touchée. C’est pourquoi il est essentiel qu’une victime d’AVC reçoive des soins médicaux le plus rapidement possible. Ainsi, l’administration d’un traitement médicamenteux dans les trois ou quatre heures qui suivent la survenue d’un AVC ischémique peut limiter considérablement l’étendue des dommages au cerveau.
Une personne qui a subi un léger AVC peut s’attendre à se rétablir complètement, mais les AVC plus graves peuvent laisser d’importantes séquelles. Ainsi, les victimes sont parfois incapables de parler, de lire, d’écrire, de se souvenir de certains événements ou de se déplacer normalement.
Voici les principaux signes avant-coureurs d’un AVCÌý: faiblesse, problèmes d’élocution ou de vision, maux de tête intenses, et étourdissements entraînant une perte d’équilibre. Si ces symptômes se manifestent, la consultation d’un médecin s’impose.
Le principal facteur de risque d’AVC est l’hypertension, qui touche un Canadien sur cinq.
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Le Neuro
L’Institut et hôpital neurologiques de MontréalÌý– le NeuroÌý– est un établissement de calibre mondial voué à la recherche sur le cerveau et aux soins neurologiques de pointe. Depuis sa création, en 1934, par le célèbre neurochirurgien WilderÌýPenfield, le Neuro est devenu le plus grand établissement de recherche et de soins cliniques spécialisé en neurosciences au Canada, et l’un des plus importants sur la scène internationale. L’intégration harmonieuse de la recherche, des soins aux patients et de la formation par les plus grands spécialistes du monde contribue à positionner le Neuro comme un centre d’excellence unique pour l’avancement des connaissances sur les troubles du système nerveux et leur traitement. En 2016, le Neuro est devenu le premier institut au monde à adopter sans réserve le concept de la science ouverte en créant l’Institut de science ouverte Tanenbaum. Institut de recherche et d’enseignement de l’Université McGill, l’Institut neurologique de Montréal s’inscrit dans la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Pour tout renseignement sur le Neuro, visitez le /neuro/fr.