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Laeticia Lagueux se porte à merveille après une transplantation cardiaque subit à l'âge de trois semaines

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 12 November 2004

C'est avec une grande joie que l'Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill vous informe que Laeticia Lagueux a reçu son congé et se porte à merveille depuis qu'elle a reçu son nouveau coeur le 13 septembre dernier, à l'âge de trois semaines seulement. Laeticia est la plus jeune enfant au Québec à recevoir une transplantation cardiaque. Depuis sa chirurgie, elle a pris du poids et interagit avec ses parents, les médecins et le personnel infirmier.

À la naissance

Laeticia est née l'après-midi du 20 août. Elle a tout de suite commencé à respirer difficilement et son cœur battait vraiment très vite. Elle a été intubée, puis transférée dans les 24 heures à l'Unité de soins intensifs (USI) de l'HME. Dès son arrivée, elle a été placée sous ventilation assistée, puis son équipe médicale a commencé à rechercher les causes de ses problèmes de santé.

On a diagnostiqué chez la petite nouveau-née une cardiomyopathie congénitale; en termes simples, elle avait une hypertrophie du cœur et son muscle cardiaque fonctionnait mal. Son cœur était normal d'un point de vue structurel, mais le muscle du cœur était trop faible et ne pouvait pas pomper le sang adéquatement.

L'état de santé de Laeticia continuait à se détériorer. Le 3 septembre, son nom a été placé sur la liste d'attente de dons d'organes de l'Amérique du Nord et l'attente d'un nouveau cœur a commencé. Le 13 septembre, un cœur était disponible et les Drs Renzo Cecere et Christo Tchervenkov ont procédé avec succès à la transplantation cardiaque.

« Laeticia est très chanceuse d'avoir reçu un cœur si rapidement, explique le Dr Christo Tchervenkov, Directeur de Chirurgie cardiovasculaire pédiatrique, Hôpital de Montréal pour enfants et Professeur de Chirurgie, Université McGill. Après la chirurgie, son état s'est vite amélioré et les tubes ont été retirés dans les cinq jours, ce qui est extraordinaire. »

Le Dr Cecere, Directeur chirurgical, insuffisance cardiaque et Programme de transplantation thoracique et Directeur, Programme d'assistance cardiaque mécanique explique que les nourrissons de moins de 3 mois tolèrent mieux les transplantations, notamment cardiaques et hépatiques, que les autres bébés plus âgés, probablement parce que leur système immunitaire n'est pas totalement développé, ce qui permet à leur organisme de mieux accepter le nouvel organe.

Soins postopératoires

Il est essentiel que Laeticia demeure à l'abri de toute infection pendant au moins six mois, parce que son système immunitaire est déprimé et qu'une infection pourrait provoquer un rejet du nouveau cœur par l'organisme. Le risque de rejet persistera d'ailleurs pendant un à deux ans. À l'heure actuelle, elle doit prendre 4 médicaments différents, mais ce nombre sera réduit éventuellement à deux par jour.

« Les soins de Laeticia pour l'avenir seront très simples. D'ici un an, elle sera comme n'importe quelle autre petite fille, elle aura rejoint ses pairs au niveau du développement et elle sera capable d'aller à la garderie et à l'école », affirme le Dr Geoffrey Dougherty, directeur-adjoint du Département de pédiatrie et chef de section Service de soins ambulatoires intensifs.

Le service de soins intensifs ambulatoires de l'HME suivra Laeticia jusqu’à l'âge de 18 ans, puis elle sera transférée sous la supervision de notre hôpital pour adulte. L'équipe hautement spécialisée de ce service soigne les enfants aux prises avec des conditions médicales très complexes, à l'hôpital ou en clinique externe. Laeticia aura rendez-vous probablement à tous les trois mois.

L'avenir

Pour l'avenir, il est difficile de prédire combien de temps le nouveau cœur de Laeticia tiendra. Certains enfants ont eu des transplantations cardiaques il y a 17 ou 18 ans. « Nous ne savons tout simplement pas. Le domaine de la transplantation cardiaque a changé très vite. Au cours des cinq dernières années, on a vu arriver sur le marché une variété de médicaments anti-rejet meilleurs qu'auparavant. Nous présumons donc que nos patients se porteront mieux, mais nous ne savons pas dans quelle mesure », conclut le Dr Dougherty.

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