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Les temps d’attente à l’hôpital sous la loupe des chercheurs du CUSM

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 2 October 2008

Une étude pionnière se penche sur les délais d’attente en oncologie pédiatrique

Plus tôt est détecté le cancer, meilleures sont les chances de survie du patient, notamment s’il s’agit d’un enfant. Tam Dang-Tan, sous la direction du Dr Eduardo Franco de l’Institut de recherche du Centre Universitaire de Santé McGill (CUSM), a mené une étude pionnière qui dissèque et analyse les temps d’attente avant le premier traitement chez ces patients. Cette étude a été menée en partenariat avec Santé Canada; elle a été publiée récemment dans Pediatric blood and cancer.

Cette étude a été menée au niveau national (sauf en Ontario), grâce à la banque de données du programme canadien de surveillance et de lutte contre le cancer chez les enfants (PCSCLE), qui regroupe les données de 17 centres de traitement des cancers pédiatriques au Canada. Cette étude a analysé les données de près de 2900 patients, âgés de 0 à 19 ans, entre 1995 et 2000.

«  Globalement, nous avons déterminé qu’il faut environ 1 mois pour obtenir un diagnostic de la part d’un oncologiste pédiatrique, à partir de l’apparition des premiers symptômes, » explique Tam Dang-Tan. «  Mais nous avons voulu affiner notre analyse en divisant ce temps global en segments ».

Les chercheurs ont ainsi divisé le temps qui précède le premier traitement en oncologie pédiatrique en quatre segments : de l’apparition des premiers symptômes à la visite chez le médecin généraliste (délais du patient), puis jusqu’à la visite chez l’oncologiste (délai de renvoi), ensuite jusqu’au diagnostic, et pour finir jusqu’au premier traitement. Tous types de cancers confondus les temps les plus longs sont le délai du patient, qui est d’origine personnelle, et celui de renvoi, qui met en lumière une des failles de notre système de santé. Dès que le patient est entré dans le circuit spécialisé, les choses sont rapides.

« Nous avons aussi observé que le temps d’attente pour aboutir à un diagnostic diminue régulièrement sur les cinq ans de l’étude, » explique Tam Dang-Tan. « C’est probablement dû à une meilleure éducation des patients et à l’amélioration des techniques de diagnostic. » Cette tendance générale positive n’empêche pas qu’il subsiste des inégalités entre les différents types de cancers : certains ont des symptômes plus vagues ou sont plus difficiles à détecter. D’autre part les chercheurs ont trouvé que l’âge des patients influençait aussi leurs délais de traitement : les plus jeunes ayant tendance à être diagnostiqués plus rapidement.

Ces résultats sont la première partie d’une étude qui vise également à déterminer les différents facteurs qui influencent ces temps d’attente, ainsi que l’impact de l’attente sur le pronostic des patients. Une fois publiée dans son intégralité, elle devrait servir de référence pour les décideurs afin d’émettre des recommandations pour réguler efficacement les temps d’attente dans nos hôpitaux pédiatriques.

Tam Dang-Tan est étudiant en thèse de doctorat en épidémiologie et bio-statistique, sous la direction du Dr Eduardo Franco.

Cette étude a été financée par les Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC).

Retrouvez ce communiqué accompagné de l’article original et d’une interview audio sur le lien :

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université McGill. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.

L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec.

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