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Parkinson : un nouvel outil de diagnostic

Un groupe d’experts qui travaille sous l’égide de la Société internationale du Parkinson et des troubles du mouvement vient de mettre au point un nouvel outil à l’intention des professionnels de la santé. Cet outil représente une avancée significative dans le diagnostic et le traitement de la maladie de Parkinson, surtout dans son stade précoce.

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 13 November 2015

Les résultats de leur étude, publiés dans le journal Movement Disorders, pourraient également avoir un impact majeur sur la recherche réalisée sur la maladie de Parkinson. 

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique en lien avec la mort de certaines cellules spécifiques du cerveau, dont des cellules qui contrôlent le mouvement, l’humeur, le sommeil et la cognition. Les symptômes, parmi lesquels on compte des tremblements moteurs, le ralentissement du mouvement, la raideur et la rigidité musculaire, des troubles de sommeil, la perte de l’odorat, la dépression et la dysfonction cognitive, peuvent apparaitre au cours de la trentaine, mais font surface plus communément autour de l’âge de 60 ans. Il est estimé que la maladie touche plus d’une personne sur 50 chez les gens âgés de 60 ans et plus.

En ce moment, le diagnostic de la maladie de Parkinson peut seulement être émis à la suite d’une analyse de l’historique médical et d’un examen neurologique effectués par un clinicien expert dans le domaine des troubles musculaires; il n’existe pas encore de test objectif pour le dépistage du Parkinson. Étant donné que les symptômes de la maladie ressemblent souvent à d’autres troubles neurologiques, le taux d’erreur de diagnostic peut aller jusqu’à 25%. Cela cause de la détresse chez les patients et ajoute au défi des chercheurs, puisque les données recueillies des études cliniques peuvent être compromises en raison du mauvais diagnostic de certains des sujets du bassin de l’étude.

Tous les critères pour faciliter le diagnostic

De nouveaux critères ont été recueillis auprès des meilleurs experts des troubles du mouvement provenant des quatre coins du monde, dans le but de déterminer les balises du diagnostic les plus exhaustives jamais réalisées, pour enfin améliorer et élargir le diagnostic et le traitement de la maladie de Parkinson, surtout au cours des stades précoces.

« À la lumière des dernières découvertes scientifiques et avancées technologiques, on a réussi à établir une nouvelle liste de critères basés sur le diagnostic clinique expert, explique le Dr Ron Postuma, le coprésident du groupe de travail de la Société des troubles du mouvement, qui est aussi chercheur dans le domaine des neurosciences à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill et au Neuro, et professeur agrégé de médecine aux départements de neurologie et de neurosciences de l’Université McGill. Le but est de créer un modèle qui systématisera le processus diagnostique, pour en faire quelque chose de reproductible à travers tous les centres de soins, permettant ainsi à un plus grand nombre de cliniciens non spécialisés dans le domaine du Parkinson de fournir un diagnostic précis aux patients. »

« Ces critères de diagnostic mettent l’accent sur le fait que la maladie de Parkinson est beaucoup plus qu’un simple trouble moteur, en incorporant maintenant les symptômes moteurs et non moteurs, ainsi que la composante génétique de certaines formes de la maladie », ajoute Dre Daniela Berg, coprésidente du groupe de travail de la Société des troubles du mouvement et professeure agrégée à l’Université de Tübingen, en Allemagne.

Nouvelle définition des stades de la maladie

L’équipe de recherche propose également une nouvelle classification de la maladie visant à mettre l’accent sur les stades précoces du Parkinson. « Grâce à cette nouvelle classification, on espère créer une perspective de recherche qui aidera à identifier les caractéristiques signalant la présence de la maladie beaucoup plus tôt, explique Dr Postuma. Alors que la recherche continue d’avancer, on espère que notre compréhension des mécanismes en jeu dans la maladie nous permette de développer des thérapies et des traitements pouvant être administrés plus tôt dans le processus, pour éventuellement ralentir ou stopper complètement la progression de la maladie de Parkinson. »

On estime que 100,000 Canadiens vivent avec la maladie de Parkinson. Bien que certains médicaments et traitements cliniques puissent contrôler ou minimiser les symptômes, il n’existe malheureusement toujours pas de remède.

Au sujet de l’étude 

Les articles et sont disponibles en ligne via Wiley Online Library.

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