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Prévention du génocide : Regarder le passé en face

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 25 September 2007

Du 1er au 14 octobre, l'Université McGill accueillera Imagining the Unthinkable: L'exposition du génocide, une collection exceptionnelle de photos, de dessins, d'archives de témoignages de survivants et de montages multimédia des quatre coins du monde qui témoignent de la dure réalité du génocide.

Cette exposition se tient dans le cadre de la Conférence mondiale sur la prévention du génocide de l'Université McGill, qui aura lieu du 11 au 13 octobre à l'hôtel Omni Mont-Royal. Elle a été organisée par le Centre sur les droits de la personne et le pluralisme juridique de la Faculté de droit, qui organise aussi la Conférence, et sera présentée dans deux endroits différents : l'atrium de la Faculté de droit de McGill, au 3660, rue Peel, et le foyer de la Bibliothèque McLennan, au 3459, rue McTavish.

Des invités spéciaux et les membres de la presse sont conviés à un vernissage pour marquer l'inauguration de l'exposition le 1er octobre prochain, à 17 h, dans l'atrium de la Faculté de droit. L'exposition est gratuite et sera ouverte au public de 9 h à 20 h la semaine et de 10 h à 18 h la fin de semaine.

Imagining the Unthinkable présente huit collections d'une grande force d'évocation :

Les enfants du Darfour : survivre au génocide

Les dessins qui composent cette exposition émouvante ont été collectés par le Dr Jerry Ehrlich, un pédiatre qui a travaillé avec Médecins Sans Frontières au Darfour. Le Dr Ehrlich a invité les enfants à dessiner leur vie au Darfour. Le résultat nous donne un aperçu inoubliable de la vie dans l'ouest du Soudan. Cette exposition, présentée et acclamée dans de nombreuses villes nord-américaines, se tiendra à l'Université McGill grâce à la Darfur Alert Coalition.

Archives audiovisuelles de l'USC Shoah Foundation Institute

Riche d'une collection de près de 52 000 témoignages vidéo, dans 32 langues et provenant de 56 pays, l'archive historique audiovisuelle de l'USC Shoah Foundation Institute est la plus grande au monde. L'Institut s'est entretenu avec des survivants juifs, homosexuels et Témoins de Jéhovah, avec des témoins de la libération, des prisonniers politiques, des sauveteurs, des survivants Roms et Sinti, des réchappés des politiques eugéniques, ainsi que des témoins des procès pour crimes de guerre. L'archive historique audiovisuelle, un programme en ligne, regroupe les 52 000 témoignages sur support digital; les chercheurs y accèdent grâce à des index géographiques et expérientiels comptant 50 000 entrées.

Pharrajimos : Le sort des Roms et des Sinti lors de l'Holocauste

Cette exposition, organisée par le Roma Press Centre, la Fondation Romedia et le Rome Museum, combine l'œuvre de photographes contemporains et des témoignages de survivants. Précédemment, elle a été accueillie par le Centre de documentation de l'Holocauste de Budapest.

Photographies de la prison de Tuol Sleng

Cette collection, que l'on doit au Programme sur le génocide cambodgien de l'Université Yale, comprend des photographies de prisonniers amenés à la prison de Tuol Sleng afin d'être interrogés et exécutés. Cette ancienne école secondaire, devenue de 1975 à 1979 « S‑21 », le quartier général de la police secrète des Khmers rouges, abrite aujourd'hui le musée sur le génocide de Tuol Sleng.

Plus jamais : Les voix silencieuses du Rwanda

Vingt-huit adolescents de six écoles secondaires de Markham (Ontario) ont préparé et organisé ensemble une exposition qui raconte l'histoire du génocide rwandais au travers d'interactions multimédia, d'artefacts, de lettres et de récits. Cette exposition, présentée à l'Université McGill, se tient au Markham Museum.

Exposition mobile des Nations Unies

Cette exposition mobile, organisée par Aegis Trust, porte sur le thème du génocide rwandais de 1994 et ses répercussions. Cette exposition s'est ouverte au Quartier général de l'ONU à New York, le 7 avril 2007, date du 13e anniversaire du début du génocide rwandais.

Caricatures de Rupert Bazambanza

Né en 1975, Bazambanza a émigré du Rwanda à Montréal en 1997 après avoir survécu au génocide perpétré au Rwanda en 1994. Il travaille aujourd'hui en tant qu'artiste graphique. Encensée par la critique, sa bande dessinée Sourire malgré tout raconte l'histoire véritable d'une famille Tutsi dont nous découvrons le sort avant, pendant et après le génocide.

Guatemala : Photographies de Jonathan Moller

Le photographe américain Jonathan Moller a passé la majeure partie de sa carrière à travailler auprès de la population indigène maya au Guatemala, objet d'une campagne génocidaire lors de la guerre civile. Cette collection percutante montre la peine et le courage d'un peuple face à un passé terrible, et son espoir indomptable d'un avenir meilleur.

La Conférence mondiale sur la prévention du génocide, qui aura lieu du 11 au 13 octobre à l'hôtel Omni Mont‑Royal de Montréal, réunira des survivants, des témoins, d'éminents théoriciens, des politiciens, des journalistes ainsi que des militants des quatre coins du monde dont la vie a été à jamais changée par cet horrible crime contre l'humanité. Il s'agit de la première conférence non gouvernementale sur le génocide depuis l'adoption de la Convention des Nations Unies contre le génocide, en 1948, qui vise à empêcher et à punir ce que Winston Churchill qualifiait de « crime sans nom ».

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