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Protéomique : Trouver les principales composantes des maladies

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 19 May 2009

L'Université McGill, le Centre universitaire de santé McGill et l'HUPO concoctent la recette gagnante

En général, celui qui possède la meilleure recette de chili possède également un ingrédient secret difficile à identifier. De même, plusieurs maladies comportent des protéines essentielles qui transforment des cellules bénignes en affection mortelle. De nouvelles découvertes issues d'une collaboration internationale entre l'Université McGill, l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et la HUman Proteome Organisation (HUPO) ont permis de faciliter l'identification de ces modifications. Publiées dans Nature Methods, ces découvertes illustrent la façon d'améliorer l'analyse des protéines afin d'isoler les molécules qui pourraient être à l'origine de maladies.

" La protéomique est une discipline qui permet d'isoler certaines protéines des centaines d'autres que l'on peut trouver dans un échantillon de diagnostic, déclare le Dr Tommy Nilsson, coauteur de cette étude, qui a récemment été recruté par le CUSM. Il est important d'associer les bonnes protéines à la bonne affection. Ce processus est extrêmement complexe. Notre étude visait à standardiser les techniques d'analyse au niveau mondial et à en identifier les facteurs limitants ".

La mise à l'essai
Il a été demandé à 27 laboratoires dans le monde d'analyser un échantillon standard de protéines en utilisant leurs techniques habituelles. Seuls sept d'entre eux ont réussi à isoler toutes les protéines de façon précise; mais seulement l'un d'entre eux a réussi la partie la plus difficile du test. Toutefois, un examen approfondi de leurs données brutes a démontré que ces derniers avaient, tout d'abord, détecté toutes les protéines mais que celles-ci avaient ensuite été rejetées lors d'analyses effectuées par la suite.

Notre analyse centralisée nous a permis de mettre en lumière les problèmes que l'on rencontre en menant ce type d'étude, déclare le Dr John Bergeron, auteur principal à l'Université McGill et à l'HUPO. Nous nous sommes rendus compte que l'une des principales causes d'erreurs dans les rapports provenaient des bases de données. Nous espérons améliorer la qualité des rapports en améliorant celle des bases de données et des moteurs de recherche ".

L'importance de la protéomique
La protéomique vise à caractériser toutes les protéines encodées à partir de l'ADN humain, tout comme l'ont été les gènes dans le cadre du Projet Génome Humain. On espère que la protéomique permettra d'identifier plus rapidement les causes de nombreuses maladies humaines et que ses techniques déboucheront sur de meilleurs diagnostics et thérapies.

" La nouvelle technologie décrite dans notre étude permettra probablement aux médecins de déterminer la cause des maladies ", ajoute le Dr Bergeron.


Financement
Cette étude a été financée grâce à des bourses de l'Institut de recherche en santé du Canada, de Génome Québec et de l'Université McGill.

Dr Tommy Nilsson
Le Dr Tommy Nilsson est le directeur du Département " Proteomics and Systems Medicine " de l'Institut de recherche du CUSM.

Dr John Bergeron
Dr John Bergeron est titulaire de la chaire du département d'anatomie et de biologie cellulaire et membre de l'HUPO.

Partenaires

L’étude de l’HUPO visant l’analyse d’échantillons a mis en lumière les problèmes communément rencontrés dans le domaine de la protéomique basée sur la spectrométrie de masse. Elle a été écrite conjointement par Alexander Bell (université McGill), Eric Deutsch (Institute for Systems Biology, Seattle), Catherine Au (Université McGill), Robert Kearney (McGill University), Ron Beavis (UBC, Vancouver), Salvatore Sechi (NIDDK (NIH)),Ìý Tommy Nilsson (Institut de recherche, CUSM), John Bergeron (Université McGill) et le groupe d’analyse des échantillons de l’HUPO.



Vous pouvez consulter le communiqué de presse publié par l'HUPO à ce sujet en cliquant ici.


L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université McGill. L'Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.
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