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Recherche : comment améliorer le traitement des infarctus du myocarde

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 25 June 2009

Une étude menée au CUSM analyse comment mieux traiter les patients ayant subi un  infarctus du myocarde.
Devant l'urgence d'un patient en arrêt cardiaque les médecins ont le choix entre deux traitements possibles : injecter un médicament pour dissoudre le caillot de sang (thérapie fibrinolytique) ou insérer un petit ballon pour rouvrir l'artère bouchée (intervention coronarienne percutanée primaire (IPC)). Or les directives se basent généralement sur des données d'essais cliniques qui ne prennent pas en compte tous les impératifs de la « vraie vie ». La dernière étude menée par la Dre Thao Huynh, de l'Institut de recherche du CUSM et de l’Université McGill, analyse ces différences et en dégage certaines solutions pour améliorer potentiellement ce type de traitement. Elle a été publiée le 23 juin dans la revue Circulation.

Cette étude a comparé les résultats de 23 essais contrôlés randomisés, réalisés dans des conditions expérimentales contrôlées, avec ceux de 32 études d'observation, basées sur des données hospitalières recueillies dans des conditions cliniques de routinières.

A court terme : les deux types d'études montrent la supériorité de l'IPC sur la thérapie fibrinolytique pour réduire le risque de mortalité et de récidive d’infarctus du myocarde ou d'attaque cérébrale. Néanmoins cet avantage est beaucoup plus marqué dans les essais contrôlés randomisés où les délais qui affectent le traitement des patients par IPC est plus court que dans les conditions cliniques de routine.

«En effet, ces résultats montrent que nous devons travailler à réduire les délais pour maximiser l'efficacité de l'IPC, » explique la Dre Huynh. « En matière de traitement des infarctus du myocarde, la réduction des délais de traitement est la première priorité. Il est également essentiel que les patients avec des symptômes d’infarctus du myocarde consultent un médecin rapidement. Dans le cas contraires les délais de traitement des arrêts cardiaques peuvent en être rallongés encore plus. »

Les essais contrôlés randomisés montrent que l'IPC est également plus efficace à long terme pour prévenir la mortalité et la récidive d'arrêt cardiaque. Par contre ce bénéfice  à long terme n'est pas confirmé par les études d'observation où les patients sont traités dans des conditions cliniques de routine.

« Le bénéfice de l'IPC pourrait être perdu à long terme si les patients ne reçoivent pas un traitement médical optimal à leur sortie de l'hôpital. Ces médicaments sont indispensables pour empêcher les récidives, » déplore la Dre Huynh.


La Dre Thao Huynh est cardiologue au CUSM, chercheure en « maladie cardiovasculaires et soins intensifs » à l'Institut de recherche du CUSM. Elle est également professeur associée en cardiologie à l'Université McGill.

Financement
Cette étude a été financée par l'Agence d'Évaluation des Technologies et Modes d'Intervention du Québec (AETMIS) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Partenaires
Cet article a été cosigné par Dre Thao Huynh, Institut de recherche du CUSM, Dr Lawrence Joseph, Université McGill , Dr Stéphane Perron, Dr Jennifer O'Loughlin et Dr Pierre Théroux, Université de Montréal, Dr Michel Labrecque, Université de Laval, et DR Jack V. Tu, University of Toronto

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université McGill. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.
L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec.
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Isabelle Kling
Coordonnatrice des communications (Recherche)
Relations publiques et Communications, CUSM
(514) 843 1560
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