Un influx de financement pour la recherche sur le cancer de la prostate au CUSM
La Fondation canadienne de recherche sur le cancer de la prostate a annoncé l'octroi d'un financement de plus de 1,2 million de dollars à des chercheurs du Canada qui étudient les causes, la guérison, le traitement et la prévention du cancer de la prostate, forme la plus fréquente du cancer chez les hommes au Canada. Trois des quatorze chercheurs lauréats sont des chercheurs de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
« Le CUSM est fier d'appuyer les objectifs de la Fondation canadienne de recherche sur le cancer de la prostate », dit le Dr Emil Skamene, directeur scientifique de l'Institut de recherche du CUSM. « Le cancer de la prostate est l'une des nombreuses priorités de recherche qu'explorent les scientifiques de l'Institut. »
« La Fondation est heureuse d'apporter son concours aux plus brillants chercheurs du Canada dans le domaine du cancer de la prostate », dit John Blanchard, président et chef de la direction de la Fondation canadienne de recherche sur le cancer de la prostate. « La collectivité scientifique et le public doivent accorder plus d'attention à cette forme de cancer. Le présent financement aidera à améliorer la visibilité de cette cause et à effectuer de nouvelles percées dans la compréhension du cancer de la prostate. »
Le CUSM adresse ses félicitations à Mme Chevalier, à M. Chevrette et au Dr Rabbani pour leurs recherches innovatrices.
Mme Simone Chevalier, Ph.D.
Le traitement par hormonothérapie du cancer avancé de la prostate donne initialement de bons résultats dans la plupart des cas. Cependant, après une période de rémission de durée variable, la plupart des hommes connaissent une rechute et développent une maladie évolutive. Le processus serait imputable à la présence, au sein de la tumeur, de cellules dont la survie n'est pas dépendante des hormones mâles. Ces cellules tumorales ont développé de nouvelles stratégies de survie et de croissance. Mme Chevalier a découvert que les cellules du cancer de la prostate, en particulier les cellules hormonorésistantes, contiennent des niveaux élevés d'une enzyme à fer, qui les avantage au plan de la survie. Elle a ensuite établi qu'en manipulant les niveaux et la distribution de cette enzyme, on peut resensibiliser ces cellules aux radiations. Le nouveau projet de recherche misera sur ces travaux et devrait permettre d'élaborer une nouvelle stratégie thérapeutique pour les hommes atteints d'un cancer avancé de la prostate. Mme Chevalier est professeure agrégée d’urologie au département de Chirurgie de l'Université McGill.
M. Mario Chevrette, Ph.D.
Les mécanismes par lesquels le cancer de la prostate passe d'un processus évolutif lent et relativement bénin à une maladie à évolution plus rapide et agressive sont mal connus. On pense qu'une altération des taux d'expression de gènes spécifiques joue un rôle crucial. Les gènes sont en effet les molécules qui régulent et coordonnent les vitesses de croissance cellulaire. M. Chevrette a déjà établi que certains groupes de gènes sur le chromosome 18 peuvent inhiber la faculté de métastase et de dissémination des cellules cancéreuses prostatiques chez l'humain. Il espère maintenant identifier et répliquer ces gènes individuels, en vue de déterminer les mécanismes d'inactivation du gène dans le cancer de la prostate. La connaissance de ces mécanismes peut mener au développement de stratégies ciblées pour prévenir la manifestation et retarder l'évolution de la maladie. M. Chevrette est professeur adjoint d'urologie au département de Chirurgie de l'Université McGill.
Dr Shafaat Rabbani, Ph.D.
Les cellules endommagées font l'objet d'un marquage en vue de leur destruction et de leur élimination de l'organisme, processus désigné sous le nom de méthylation. La méthylation permet au corps de contrôler et empêcher la croissance de ces cellules anormales. Les tumeurs apparaissent quand les cellules prolifèrent de manière incontrôlée et l'un des processus responsables de ce phénomène serait la méthylation anormale. Le Dr Rabbani cherchera à rétablir la structure de la méthylation normale dans les cellules cancéreuses prostatiques. Il espère ainsi être en mesure d'annuler la faculté des cellules cancéreuses de croître et de se disséminer, particulièrement dans les os. Son objectif final est de définir de nouvelles approches thérapeutiques pour bloquer la dissémination des cellules cancéreuses vers les os, cause principale des symptômes et complications associés au cancer de la prostate. Le Dr Rabbani est professeur au département de Médecine de l'Université McGill.
La Fondation canadienne de recherche sur le cancer de la prostate du Canada est le principal organisme national consacré au financement de la recherche sur le cancer de la prostate. Inspirée par une vision d'avenir où les hommes ne mourront plus du cancer de la prostate, elle a pour mission de recueillir des fonds pour la recherche sur la prévention, le traitement et la guérison de cette maladie en éveillant l'intérêt des Canadiens par des actions de sensibilisation, de formation et de promotion de la cause du cancer de la prostate. Pour de plus amples renseignements, on peut visiter le site .
L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR du CUSM) est un centre de recherche hospitalo-universitaire de réputation internationale dans les sciences biomédicales et les sciences de la santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université McGill. L'Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctorants et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, visiter le site www.cusm.ca/research.