ÃÛÌÒ´«Ã½app

Nouvelles

Un traitement contre la sécheresse oculaire

Le nouveau traitement, découvert et commercialisé grâce à une recherche menée à l’Institut Lady Davis, promet d’apporter un soulagement à plus de 100 millions de personnes dans le monde qui souffrent de sécheresse oculaire chronique
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 30 November 2015

La découverte que le tavilermide déclenche la production de mucine, un lubrifiant essentiel dans les larmes, offre de l’espoir de soulagement à ceux qui souffrent de sécheresse oculaire chronique. L’invention et la conception d’un médicament basé sur cette petite molécule ont été réalisées par l’équipe du Dr H. Uri Saragovi, chercheur principal à l’Institut Lady Davis (ILD) de l’Hôpital général juif et professeur de pharmacologie à l’Université McGill.

« Comme il n’existe actuellement aucun traitement pour la sécheresse oculaire, nous sommes très enthousiastes à l’idée que le tavilermide, pris sous forme de gouttes oculaires, peut aider des millions de patients qui souffrent de cette maladie », a déclaré le Dr Saragovi, qui dirige aussi l’équipe de recherche qui a démontré comment le tavilermide stimule la production de mucine dans son laboratoire de l’ILD.

Des essais cliniques de phase 2 déjà terminés avec la solution de tavilermide à 1 % ont démontré une nette amélioration dans les signes et symptômes de sécheresse oculaire comparativement au placebo, avec absolument aucun effet secondaire indésirable.

Cette technologie a récemment été acquise par Allergan, un leader mondial de l’industrie pharmaceutique, de Mimetogen Pharmaceuticals, une entreprise de biotechnologie de Montréal, pour un versement initial de 50 millions de dollars, en plus de redevances périodiques et de paiements d’étapes potentiels. Au départ, Mimetogen était financé par des investisseurs de Montréal qui partageaient la vision selon laquelle les talents locaux méritaient un appui, notamment par le fonds MSBi iNovia (dirigé par Mark de Groot et Cédric Bisson), ainsi que par MSBi Valorisation.

Deux essais de phase 3 ont déjà été réalisés avec succès. Il est prévu que l’essai final de phase 3 entrepris par Allergan devrait rapidement confirmer sa désignation comme un traitement à tous les stades de la sécheresse oculaire, ce qui lui permettrait d’être mis en marché rapidement par la suite. La sécheresse oculaire, qui touche plus de 25 millions de personnes en Amérique du Nord, se présente d’abord comme une incapacité à produire de l’humidité pour lubrifier l’œil. À la suite de l’irritation constante qui s’ensuit, la sécheresse est aggravée par l’inflammation. Parce qu’il n’y a pas de remède ni de traitement efficace, la maladie mène finalement à la dégénérescence des nerfs sensoriels de la cornée. En stimulant la production de mucine, le tavilermide gardera l’œil humide et évitera l’inflammation. Il peut également stimuler la réinnervation.

« Mimetogen est enthousiaste à l’idée de travailler de concert avec Allergan, un chef de file reconnu dans le développement de traitements efficaces pour traiter la sécheresse oculaire », a noté Garth Cumberlidge, Ph. D., président directeur général de Mimetogen. « Je suis très fier de nos collègues de Mimetogen qui ont travaillé très dur pour développer le tavilermide et j’ai hâte de travailler avec Allergan pour faire avancer ce programme de développement important pour les patients. »

La découverte du Dr Saragovi déjoue les probabilités alors que toute découverte scientifique doit parcourir le long périple permettant de passer du laboratoire à la clinique. Une seule découverte pharmaceutique sur 100 se rend à un essai de phase 3 et, parmi elles, une seule sur dix atteint finalement la mise en marché où elle peut aider les patients. Que tant de progrès aient été accomplis sur le tavilermide par une petite équipe de chercheurs est à porter au crédit de l’Hôpital général juif et de l’Université McGill, tous deux appelés à bénéficier de la commercialisation réussie de ce composé.

Pour de plus amples renseignements à propos de l’Institut Lady Davis :

Pour de plus amples renseignements à propos de l’Hôpital général juif :

Back to top