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Une enquête sur la santé menée par McGill jette l’ancre dans le Grand Nord

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 2 August 2007

Évaluation de la santé des Inuits pour façonner la planification des futurs soins de santé dans les collectivités de l’Arctique

Le 7 août, le Centre d’études sur la nutrition et l’environnement des peuples autochtones (CENEPA) de l’université McGill entreprendra l’enquête sur la santé la plus exhaustive jamais menée au Canada. Avec son équipe, le Dr Grace Egeland, chaire de recherche du Canada sur l’environnement, la nutrition et la santé et chercheure en chef à l’École de diététique et de nutrition humaine de McGill, compte étudier 12 pour cent de la population inuite du Canada pour évaluer diverses questions de santé et orienter la planification et la politique futures en matière de soins de santé.

L’étude, intitulée Qanuippitali ou « Comment allons-nous? », sera menée à bord de l’Amundsen, un navire de la Garde côtière transformé en laboratoire flottant. Au cours des deux prochains mois, il jettera l’ancre dans huit collectivités côtières des régions de Kivalliq et de Baffin, au Nunavut. Il sera à Sanikiluaq le 7 août et fera son dernier arrêt dans la baie de l’Arctique à la fin de septembre. Des collectivités additionnelles au Nunatsiavut (Labrador), dans l’Inuvialuit (Territoires du Nord-Ouest) et au Nunavut seront incluses dans l’étude en 2008. Les chercheurs recueilleront des données en trois sections : santé des adultes âgés de 18 ans et plus, santé des ménages et état de santé nutritionnelle des enfants de 3 à 5 ans. Les participants adultes seront amenés à bord de l’Amundsen, où des infirmières et du personnel évalueront leur état en regard de maladies comme le diabète, la cardiopathie et l’hypertension et leur poseront des questions sur leur alimentation, leurs facteurs de stress et leurs réponses à ceux-ci, le surpeuplement de leur logis et d’autres aspects de leur style de vie. En ce qui concerne les enfants, qui seront vus à terre, l’étude portera sur la nutrition et l’environnement. Sur une période de deux ans, on estime que 2 000 adultes et 600 enfants seront étudiés.

« Les Inuits sont résilients face aux nombreux et rapides changements qui surviennent dans tous les aspects de leur vie. L’enquête sur place nous permettra de mieux comprendre l’état de santé actuel des Inuits, ainsi que les facteurs qui contribuent à la santé et à la résilience, en vue de prévenir plus efficacement l’impact négatif des changements extrêmes associés à la mondialisation, à l’occidentalisation et aux changements climatiques », a expliqué le Dr Egeland.

Le projet Qanuippitali a l’aval d’un comité directeur composé de leaders communautaires, de représentants de gouvernements locaux et régionaux et d’organismes de santé, qui ont pour tâche de guider l’équipe du Dr Egeland.

Cette enquête est soutenue par l’Année polaire internationale (API), un programme financé par le gouvernement fédéral, ainsi que par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord. L’équipe multidisciplinaire du Dr Egeland se compose d’experts dans les domaines de la nutrition et des maladies chroniques, de la santé mentale et du bien-être, du capital social et de la résilience et des maladies infectieuses et des contaminants environnementaux. Les collaborateurs de McGill incluent les Drs Hope Weiler, Harriet Kuhnlein, Brian Ward, Laurence Kirmayer et Nancy Ross. Des chercheurs de l’université de Toronto, de l’Université Laval, de l’université du Nord de la Colombie-Britannique, de l’université de Victoria et de l’université du Manitoba participent aussi à cette enquête.

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