Une importante 茅tude canadienne examine l'influence de l'organisation et de l'offre des soins oncologiques sur le taux de mortalit茅 li茅 au cancer du sein
Une 茅tude in茅dite vient d'锚tre men茅e sur les liens entre les taux de mortalit茅 et l'organisation des soins dispens茅s aux personnes atteintes du cancer du sein. Cette 茅tude montre comment l'茅volution des lignes directrices en mati猫re de diagnostic et de traitement, conjugu茅e aux programmes communautaires, peut avoir une incidence sur la mortalit茅 des personnes aux prises avec le cancer du sein. Malgr茅 une diminution importante des d茅c猫s observ茅e au Canada durant la p茅riode 茅tudi茅e, on a constat茅 que la r茅duction de la mortalit茅 li茅e au cancer du sein variait selon les provinces et les groupes d'芒ge.
Le cancer du sein est le type de cancer le plus fr茅quemment diagnostiqu茅 chez les femmes. On estime 脿 21 200 le nombre de cas qui seront enregistr茅s cette ann茅e, et plus de 5 000 femmes mourront de cette maladie.
芦 La mortalit茅 caus茅e par le cancer du sein a diminu茅 au Canada au cours de l'茅tude, comme partout dans le reste du monde occidental 禄 a d茅clar茅 le Dr Ragaz. 芦 Cette baisse est sans doute imputable 脿 l'ensemble des am茅liorations apport茅es en mati猫re de traitement, de mammographie et de sensibilisation. Cependant, la r茅duction de la mortalit茅 varie d'une r茅gion 脿 l'autre. Cette variation pourrait s'expliquer notamment par le rythme de diffusion des lignes directrices r茅gissant les soins oncologiques 禄.
芦 Notre objectif 茅tait de documenter l'influence des lignes directrices en mati猫re de diagnostic et de traitement du cancer de m锚me que celle des programmes communautaires mis en 艙uvre depuis 1970 jusqu'au d茅but de la pr茅sente d茅cennie. Il s'agissait de d茅terminer comment ces facteurs ont affect茅 la mortalit茅 directement li茅e au cancer chez les femmes pour chacune des ann茅es depuis 1970, et d'茅tablir si les variations observ茅es d'une province 脿 l'autre pouvaient 锚tre attribuables 脿 l'organisation des soins oncologiques, au financement, etc. 禄 de d茅clarer le Dr Joseph Ragaz, directeur Oncologie au Centre universitaire de sant茅 McGill (CUSM) qui a 茅t茅 chercheur principal de l'茅tude.
C'est en Colombie-Britannique que l'on a constat茅 la plus remarquable diminution de la mortalit茅 et c'est l脿 qu'elle s'est manifest茅e le plus t么t. Cette province est celle qui a 茅tabli les lignes directrices et les programmes communautaires les plus complets jamais mis sur pied depuis les ann茅es 1970, et elle l'a fait au moins deux d茅cennies plus t么t que dans le reste du Canada.
Le Canada propose un mod猫le id茅al lorsqu'il s'agit d'茅valuer l'effet de l'organisation des soins oncologiques. En effet, les lignes directrices et les programmes varient consid茅rablement d'une province 脿 l'autre, tout comme les infrastructures organisationnelles et de financement.
Globalement, les r茅sultats son encourageants selon le Dr Ragaz. 芦 Au cours des deux derni猫res d茅cennies, le Canada a enregistr茅 une baisse de dix 脿 vingt pour cent des d茅c猫s attribuables au cancer du sein. Comparativement aux ann茅es 70, cela signifie que de 500 脿 1 000 femmes survivent annuellement 脿 la maladie et ce, gr芒ce aux progr猫s r茅alis茅s dans le domaine du diagnostic et des traitements. 禄
Le Dr Ragaz ajoute que 芦 les r茅sultats favorables obtenus gr芒ce aux 茅tudes cliniques constituent une premi猫re 茅tape cl茅 dans la diminution du taux de mortalit茅 d没 au cancer du sein. N茅anmoins, m锚me si les recherches r茅centes proposent des m茅thodes de traitements am茅lior茅es, celles-ci n'auront d'effet 脿 grande 茅chelle que si elles font l'objet de lignes directrices et de programmes communautaires destin茅s 脿 l'ensemble de la population. Il importe 茅galement d'茅liminer les 茅carts entre les grands centres et les milieux ruraux, et de dispenser le m锚me niveau de soins 脿 tous et en tout temps. Voil脿 les principales conclusions de notre 茅tude 禄.
L'茅tude du Dr Ragaz et de ses coll猫gues a 茅t茅 pr茅sent茅e r茅cemment 脿 l'occasion de l'assembl茅e annuelle 2004 de la Soci茅t茅 europ茅enne d'oncologie m茅dicale (ESMO) tenue 脿 Vienne. On a qualifi茅 de perc茅e majeure ces r茅sultats qui ont 茅tabli qu'aussi bien la recherche que l'organisation des soins communautaires 茅taient des facteurs essentiels.
L'annonce de ces r茅sultats tombe 脿 point car les Europ茅ens sont 脿 茅laborer des lignes directrices et des programmes communautaires pour de vastes segments de population dans diff茅rents pays, selon une approche similaire 脿 celle utilis茅e par la Colombie-Britannique au cours des vingt derni猫res ann茅es.
La Soci茅t茅 europ茅enne d'oncologie m茅dicale est le principal organisme professionnel d'Europe dans le secteur de la formation et dans le d茅veloppement de lignes directrices pour les oncologues, visant 脿 assurer aux patients atteints de cancer des soins et traitements optimums. Plus de 8 000 m茅decins et scientifiques ont particip茅 au congr猫s 2004 au cours duquel ils ont pu assister 脿 500 pr茅sentations sur les r茅centes perc茅es r茅alis茅es dans le domaine de la recherche, du diagnostic et du traitement du cancer.