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Une recherche de McGill laisse envisager une médication anti-VIH moins toxique

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 1 February 2007

En découvrant de quelle façon l'agent antiviral foscarnet bloque la réplication du VIH, des chercheurs de McGill ouvrent la voie à l'élaboration de médicaments similaires moins toxiques. Les résultats de leur recherche sont publiés dans le numéro de février du Journal of Biological Chemistry.

Le foscarnet, cet inhibiteur de la transcriptase inverse qui neutralise la résistance aux médicaments anti-VIH courants comme l'AZT, est parfois utilisé comme thérapie de dernier recours chez des patients atteints du VIH-1 à résistances multiples aux médicaments. Son application clinique est toutefois limitée à cause des risques d'effets indésirables graves : diabète, toxicité rénale, pouls irrégulier, nausées, fièvres, rashs et autres.

Le Dr Matthias Götte, chercheur et professeur adjoint au Département de microbiologie et immunologie de McGill, et deux étudiants au doctorat, Bruno Marchand et Egor Tchesnokov, sont les premiers à pouvoir démontrer que la transcriptase inverse du VIH-1 oscille entre l'état actif et inactif et que le foscarnet réussit à maintenir cette enzyme dans son état inactif. En associant l'inhibiteur à l'enzyme inactive, on réduit sa résistance à l'AZT.

« Personne ne connaissait l'existence des oscillations de la transcriptase inverse dans le VIH-1», déclare le Dr Götte. « Maintenant que nous comprenons son mécanisme, une question demeure : pouvons-nous en tirer profit pour mettre au point de nouvelles molécules semblables au foscarnet ? »

Cette étude, financée par une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) de 255 000 $ sur trois ans, complète une recherche publiée l'an dernier dans le Journal of Virology, au cours de laquelle le Dr Götte et des chercheurs rattachés à l'entreprise pharmaceutique belge Tibotec avaient découvert un nouveau type de composés anti-VIH qui affectent eux aussi l'oscillation naturelle de l'enzyme transcriptase inverse.

« Ces recherches valident toutes deux les nouveaux sites d'action à cibler dans la transcriptase inverse du VIH, affirme le Dr Götte, si bien que la combinaison des résultats pourrait servir de fondement à la mise au point d'un nouveau type d'inhibiteurs, peut-être moins toxiques et plus puissants, pour bloquer la réplication des variantes du VIH résistantes aux médicaments. »

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