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Zéro douleur = une foule de bienfaits

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 17 May 2011

Le traitement de la douleur lombaire chronique peut inverser l’activité et la fonction cérébrales anormales

Il n’est pas étonnant d’apprendre que la douleur lombaire est la forme la plus courante de maladie chronique chez l’adulte. Cela dit, on ignore souvent que les personnes aux prises avec de la douleur chronique souffrent également de handicaps cognitifs et de perte de matière grise dans les parties du cerveau associées au traitement de la douleur et à ses composantes émotionnelles, notamment la dépression et l’anxiété.

Dans le cadre d’une étude longitudinale dont les résultats ont été publiés cette semaine dans le Journal of Neuroscience, un groupe de chercheurs sur la douleur de l’Université McGill et du Centre universitaire de santé McGill ont posé la question suivante : si l’on peut soulager la douleur lombaire chronique, peut-on inverser ces modifications dans le cerveau?

La réponse est oui.

L’équipe a commencé en recrutant, par l’intermédiaire de la Clinique orthopédique de la colonne vertébrale et de l’Unité de gestion de la douleur Alan Edwards du CUSM, des patients qui souffraient de douleur lombaire depuis plus de six mois et qui planifiaient un traitement – des injections ou une chirurgie – pour diminuer leur mal. Les examens en IRM ont été réalisés sur chaque sujet avant les interventions ainsi que six mois plus tard. Ils ont servi à mesurer l’épaisseur corticale et l’activité cérébrales pendant qu’on demandait aux sujets de réaliser une tâche cognitive simple.

« À leur retour, nous voulions savoir si la douleur avait diminué et si leur quotidien s’était amélioré », a déclaré l’auteure principale de l’étude, Laura S. Stone, du Centre de recherche sur la douleur Alan Edwards de McGill. « Nous voulions voir si l’une des anomalies liées à la douleur découverte initialement dans le cerveau avait au moins ralenti ou s’était partiellement inversée. »

Non seulement l’équipe a-t-elle observé une récupération de la fonction anatomique du cerveau, mais également sa capacité de fonctionner. Une fois les sujets traités, les chercheurs ont découvert une augmentation de l’épaisseur corticale dans des zones cérébrales spécifiques liées à la diminution de la douleur et au handicap physique. En outre, on adécouvert que l’activité cérébrale anormale observée initialement pendant une tâche cognitive exigeant beaucoup d’attention était revenue à la normale après le traitement.

Bien que la réalisation de travaux supplémentaires soit nécessaire pour confirmer si la douleur chronique entraîne de véritables modifications dans le cerveau, Mme Stone émet l’hypothèse que la douleur lombaire chronique, à tout le moins, maintient ces différences.

« En éliminant la douleur grâce à un traitement efficace », ajoute-t-elle, « on peut inverser ces modifications cérébrales anormales. »

Parmi les autres chercheurs ayant contribué à cette étude, signalons : David A. Seminowicz (autrefois de McGill, aujourd’hui de l’Université du Maryland); Timothy H. Wideman (McGill); Lina Naso (McGill); Zeinab Hatami-Khoroushahi (McGill); Summaya Fallatah (McGill); Mark A. Ware (McGill/CUSM); Peter Jarzem (McGill/CUSM); M. Catherine Bushnell (McGill); Yoram Shir(McGill/CUSM); et Jean A. Ouellet (McGill/CUSM).

Pour obtenir un exemplaire de l’article ou parler à l’un des auteurs, veuillez communiquer avec :

Allison Flynn

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