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La Fondation Coda pour le soutien aux personnes atteintes du cancer passe à la vitesse supérieure

Une initiative étudiante du Campus Outaouais remporte le prix Forces AVENIR pour ses efforts positifs servant directement les patients atteints du cancer.

Alors qu’il prend la route vers Montréal pour effectuer un stage en chirurgie cardiaque à l’Hôpital Royal Victoria, Omar Toubar a plus d’un projet en tête. En plus de ses études en quatrième année de médecine au Campus Outaouais de l’Université McGill, il travaille au repositionnement de Coda, un groupe étudiant de soutien aux personnes atteintes du cancer, en un organisme de bienfaisance rebaptisé Fondation Coda.

Forces AVENIR a reconnu le zèle déployé par le groupe en annonçant, au début octobre, que Coda était lauréate de l’édition 2024 de ses prix dans la catégorie AVENIR Entraide, paix et justice. Forces AVENIR est un programme québécois qui reconnaît, honore et à promeut l’engagement étudiant dans des projets qui contribuent à la formation de citoyennes et citoyens conscients, responsables, actifs et persévérants, à la fois enracinés dans leur collectivité et ouverts sur le monde. Le programme a souligné les efforts de financement innovants de Coda et sa forte présence en ligne, qui lui ont permis de récolter un montant impressionnant pour la recherche et le soutien aux personnes touchées par le cancer.

Voir plus loin

« J’ai décidé de réorienter Coda en tant qu’initiative interuniversitaire de collecte de fonds pour la lutte contre le cancer. Notre mission est de soutenir les patients atteints du cancer et d’informer les jeunes », explique M. Toubar. Coda a vu le jour en 2019, au Collège Marianopolis. M. Toubar et six de ses camarades ont relancé Coda à partir du Campus Outaouais de McGill, d’où l’initiative a rejoint le Campus Montréal de McGill avant de se propager aux universités Laval, Concordia, de Sherbrooke, de Montréal, d’Ottawa et de Toronto ainsi qu’à plusieurs cégeps montréalais.

La Fondation Coda poursuit divers objectifs : aider les patients atteints du cancer à composer avec les traitements; apporter un soutien psychosocial aux patients et à leurs proches aidants; offrir des programmes de thérapie de groupe et de soutien entre pairs; et créer des programmes d’information et de sensibilisation destinés au grand public et fondés sur les données probantes les plus récentes en matière de prévention primaire du cancer, de détection précoce et d’amélioration de la qualité de vie des patients.

Son réseau compte 150 membres et bénévoles répartis dans 13 établissements et ayant collectivement récolté plus de 110 000 $ et organisé plus de 85 événements depuis le redémarrage.

S’intéresser aux populations mal desservies

« Nous avons plusieurs programmes de soutien aux patients, ce qui nous permet de les aider directement à diverses étapes leur parcours vers la guérison, par exemple pendant la chimiothérapie. Dans les grandes villes comme Montréal et Toronto, les services sont nombreux et les lignes d’assistance, innombrables. Les gens vivant dans les centres urbains peuvent accéder facilement à de nombreuses ressources. Nos efforts visent principalement les populations mal desservies », précise M. Toubar.Ìý


« Nous accueillons les patients au Centre de cancérologie de l’Hôpital de Gatineau dès leur arrivée. Nos membres leur présentent ensuite la liste complète de nos services et les patients peuvent choisir ceux qu’ils souhaitent. Ce qui rend notre programme formidable, c’est que nous n’attendons pas que les patients atteints du cancer viennent nous voir; nous allons vers eux, à des moments où nous savons qu’ils seront heureux de notre présence. »Ìý


Les patients sous chimiothérapie peuvent profiter des services de Coda cinq jours par semaine. Bien que l’organisme fournisse des tablettes, des livres et plusieurs types d’activités, son service le plus en demande est le soutien psychosocial. « Nous trions nos bénévoles sur le volet selon leur capacité à démontrer de la compassion, de sorte qu’ils peuvent tenir des conversations difficiles avec les patients et avoir un effet bénéfique sur eux. Nous voulons vraiment sensibiliser nos bénévoles à tous les défis très particuliers que rencontrent les patients atteints du cancer – c’est pourquoi ils sont notre principale force motrice », explique M. Toubar.ÌýÌý


La Fondation Coda comble un vide en s’attaquant à des problèmes qui ne sont pas nécessairement abordés par les programmes de médecine. « L’École de médecine nous renseigne au sujet de plusieurs problèmes existant au sein de notre communauté. Ensuite, c’est à chacun et chacune d’entre nous de décider de ce que nous ferons de cette information. Nous avons décidé de nous rassembler pour nous attaquer à un problème qui affecte beaucoup de personnes à un niveau personnel. »

Tout en fournissant ses services aux personnes qui en ont besoin, Coda réfléchit à son expansion. « Nous espérons offrir nos services à de nombreux autres centres de cancérologie mal desservis au Québec et, si tout va bien, bientôt en Ontario. C’est notre principal objectif et, bien sûr, nous voulons continuer de grandir en tant qu’organisme caritatif et recruter davantage de membres dévoués à la cause. Nous espérons apporter une contribution effective. »Ìý

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