Le nouveau programme de doctorat en éducation des sciences de la santé de l’Institut d’éducation en sciences de la santé (IÉSS) a reçu la pleine approbation du gouvernement, quelques mois seulement après le lancement du nouveau .
Réalisation d’un projet de longue date
La création du programme de doctorat en éducation des sciences de la santé est le point culminant d’une analyse approfondie des programmes similaires offerts dans d’autres établissements d’enseignement. Après avoir déterminé qu’il n’existe qu’environ 24 programmes de doctorat en éducation des sciences de la santé à l’échelle mondiale, l’IÉSS a entrepris de mettre au point son propre programme doctoral.
« C’est un grand privilège de voir notre programme recevoir une approbation officielle », déclare Peter Nugus, Ph. D., directeur associé (programmes d’études supérieures) à l’IÉSS. « Cette approbation récompense le travail des membres du corps professoral, des doctorantes et doctorants et des membres de l’IÉSS qui ont participé à sa conception continue ».
Le programme de quatre ans pourra dorénavant être annoncé publiquement aux quatre coins du Canada et dans le reste du monde et offrir aux talents les plus prometteurs de nouvelles possibilités pour se hisser au sommet de la recherche en enseignement des sciences de la santé. Ce nouveau programme renforce par ailleurs la position de chef de file de l’IÉSS et de la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) dans ce domaine en pleine expansion.
Avec Leah Moss, Ph. D., conseillère principale de la vice-principale (Santé et affaires médicales) et doyenne de la FMSS, le Pr Nugus a coprésidé le comité de création du doctorat qui a façonné le programme et porté le projet pendant les premières étapes du processus d’approbation. Il est reconnaissant du soutien qu’il a reçu de Mme Moss et de Josephine Nalbantoglu, Ph. D., doyenne des études supérieures et postdoctorales, et des membres de son équipe.
Espace inclusif
« Nous souhaitons créer un espace favorisant une recherche solide et fondée sur la théorie en éducation, dont les résultats pourront avoir de puissants effets dans diverses disciplines » explique Elizabeth Anne Kinsella, Ph. D., directrice de l’IÉSS.
La Pre Kinsella insiste sur la recherche interdisciplinaire, relevant que bon nombre des difficultés reliées à l’enseignement ne se limitent pas à une seule discipline. « À l’Université McGill, nous avons décidé d’offrir un programme de “doctorat en éducation des sciences de la santé” qui soit inclusif et permette de réunir les chercheurs et chercheuses de l’enseignement en médecine, en sciences infirmières ou dans les autres professions de la santé, en anatomie, en sciences biologiques, etc. »
Recherche axée sur la sécurité des patients
Le Pr Nugus relève que le programme remplira une lacune majeure dans la formation des prochaines cohortes de chercheurs et chercheuses en enseignement des sciences de la santé.
En mettant l’accent sur la théorie pour aider les prochaines générations de chercheurs et chercheuses à choisir judicieusement leurs méthodologies de recherche, le programme doctoral se distingue des autres. Ses apprenants et apprenantes pourront créer des données probantes convaincantes qui influeront la pratique et les politiques, qui sont, selon le Pr Nugus, « au cœur de la qualité et de la sécurité des soins de santé du futur ».
« Ce dont les chercheurs et chercheuses du domaine ont besoin, et qui servira aussi aux patients du Québec et du Canada, est une meilleure intégration de la théorie et des politiques dans la pratique », explique-t-il.
« Les établissements qui revendiquent la tête en éducation des sciences de la santé doivent avoir de solides bases théoriques. Ils doivent être en mesure de fournir une orientation théorique au monde entier, de mettre au point de nouvelles théories et méthodes pour la formation des professionnels de la santé et d’assurer des soins sécuritaires, équitables et efficaces pour les populations, les communautés, les patients et les citoyens de l’avenir. »
Le fait que le programme de doctorat soit offert au sein de la FMSS constitue un autre avantage unique. Grâce à ses liens étroits avec les nombreux établissements de santé affiliés à McGill, il est possible d’intégrer rapidement à la pratique les découvertes en éducation des sciences de la santé qui seront faites à l’IÉSS.
La riche histoire d’excellence de l’IÉSS est un autre des avantages dont pourront tirer parti les apprenants et apprenantes du nouveau programme. En effet, les membres de l’IÉSS y joueront des rôles d’enseignement, de supervision et de mentorat.
Apprenants et apprenantes de distinction
Le programme a été offert à quelques individus avant de recevoir l’approbation finale du gouvernement. Jusqu’ici, il a accueilli 13 doctorants et doctorantes, dont trois s’apprêtent à entamer leurs études à l’automne 2023.
Les apprenants et apprenantes actuels ont reçu une formation en médecine, en médecine vétérinaire, en enseignement du conseil génétique, en enseignement de l’anatomie, en formation professorale, en formation par la simulation, en ergothérapie, en soins infirmiers et en anthropologie médicale. Bon nombre d’entre eux sont déjà des figures de proue dans leur domaine.
Le Pr Nugus note que ce groupe d’apprenants et apprenantes de distinction « apporte un bagage de connaissances et une grande sagesse qui vont au-delà des politiques et de la pratique. »
Il ajoute : « Les doctorants et doctorantes accroissent la diversité des horizons [à l’IÉSS] ainsi que notre diversité culturelle. En plus d’animer la vie à l’Institut, leur présence fait honneur à notre programme, qu’ils contribuent à la formation d’autres apprenants et apprenantes ou du personnel de la santé ou qu’ils échangent leurs connaissances avec les autres chercheurs et chercheuses. »
Les personnes qui ont complété le programme peuvent ensuite s’orienter vers l’enseignement ou la recherche au sein d’une faculté de médecine ou de sciences de la santé, vers la formation en milieu clinique au sein du système de santé ou vers la croissance stratégique dans le secteur des biotechnologies ou de l’équipement médical ou encore dans l’industrie pharmaceutique. Elles auront également acquis les outils qui leur permettront de contribuer à la production de données probantes de pointe destinées aux organismes décisionnaires, à la création de programmes d’enseignement et à la direction de services d’enseignement ou de soins de santé.
« C’est fantastique d’être témoin de la fulgurante croissance dans le domaine de l’éducation des sciences de la santé, et même d’y participer. McGill prend sa place à la tête du mouvement mondial qui prépare les prochaines générations de spécialistes », dit Pre Kinsella.
Le programme de doctorat en éducation des sciences de la santé commencera à accepter les candidatures pour la session d’automne 2024 dans les semaines à venir. Pour être au courant des mises à jour, consultez le site web de l’IÉSS.