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Nouveau doctorat en sciences quantitatives du vivant

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 18 April 2019

Par Gillian Woodford

Un programme innovant de doctorat interdisciplinaire à l’Université McGill fera le pont entre les sciences quantitatives et biologiques pour améliorer la recherche en sciences de la vie.

Le projet conjoint Sciences quantitatives du vivant (SQV), lancé par les facultés de médecine et des sciences de l’Université McGill et regroupant désormais plusieurs autres facultés, a reçu le feu vert du ministère de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô et l’Enseignement supérieur (MEES). Le nouveau doctorat est l’un des trois programmes offerts par l’entremise des Études interfacultaires de McGill (les deux autres étant le programme de génie biologique et biomédical et le programme intégré en neurosciences). Les candidats peuvent postuler dès maintenant pour l’admission en septembre 2019.

« Il nous faut des chercheurs capables de développer et d’appliquer des méthodes mathématiques et computationnelles puissantes en recherche en sciences de la vie, aidant ainsi à relever des défis biologiques et médicaux pressants », explique la première directrice du programme de doctorat, la professeure Celia Greenwood, des départements d’oncologie, de génétique humaine et d’épidémiologie, biostatistique et santé au travail de la ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé de médecine. « À l’heure actuelle, la recherche translationnelle en biosciences est coûteuse et avance plutôt lentement. Cette situation est souvent due au manque d’approches et d’outils quantitatifs adaptés aux énormes quantités de données qui sont générées. »

Le nouveau programme outillera les étudiants pour créer, améliorer et appliquer des méthodes quantitatives d’origine mathématique, physique, statistique et informatique à l’étude de systèmes biologiques de toutes sortes, allant de la molécule isolée à l’écosystème entier.

L’une des clés de cette démarche consiste à mettre au point des algorithmes et des logiciels prêts à l’emploi, souvent en conjuguant des idées issues de différents domaines. Deux doctorants en SQV y travaillent déjà. Selin Jessa, avec sa superviseure à l’Institut Lady Davis, la Pre Claudia Kleinman, a récemment contribué à la création de l’outil chromswitch, qui permet d’identifier les changements d’état de la chromatine (essentielle au contrôle de l’expression des gènes) pour faire la lumière sur la régulation épigénétique et ses conséquences. Alex Diaz-Papkovich, supervisé par le Pr Simon Gravel au Centre d’innovation Génome Québec et Université McGill, programme un logiciel statistique qui servira à trier et à condenser d’énormes ensembles de données génomiques, particulièrement en génétique des populations.

Pour les doyens des deux facultés, ces échanges sont le prolongement naturel de l’orientation qu’a prise la recherche biomédicale et scientifique ces dernières années. « Le nouveau doctorat en SQV mobilisera et enrichira les forces interdisciplinaires que notre ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé nourrit depuis plusieurs années », dit le docteur David Eidelman, vice-principal (Santé et affaires médicales) et doyen de la ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé de médecine. « Ce partenariat innovant avec nos collègues de la ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé des sciences nous placera à l’avant-garde de la recherche médicale et en sciences de la vie à l’échelle internationale. »

Le professeur R. Bruce Lennox, doyen de la ¹ó²¹³¦³Ü±ô³Ùé des sciences et titulaire de la Chaire de chimie Tomlinson à l’Université McGill, abonde dans le même sens : « Pour cerner un problème de recherche, la relation avec une discipline particulière – la biochimie, la physique, l’informatique, par exemple – n’est pas toujours le vecteur idéal. Beaucoup d’aventures en recherche sont beaucoup mieux définies lorsqu’elles sont situées au confluent des disciplines traditionnelles. Le nouveau doctorat en SQV reconnaît, de façon innovante et prometteuse, que c’est justement à ce carrefour que surgissent certains des problèmes de recherche les plus passionnants de notre époque. »

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