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Quatre questions brûlantes pour Eric Ianson de la NASA

La prochaine conférence Wilder Penfield portera sur les succès, les missions futures et les grands défis à venir

Eric Ianson est directeur adjoint de la Division des sciences planétaires à la NASA. Dans le cadre de ses fonctions, il s’occupe de l’exploration du système solaire, notamment des expéditions et des recherches sur les planètes, les lunes et les petits corps célestes comme les astéroïdes et les comètes. Il dirige également la mission sur Mars et le programme des dispositifs d’alimentation à radioisotopes.

Lors de la prochaine , M. Ianson abordera les dernières entreprises ambitieuses de la NASA, comme la récupération d’échantillons à la surface de Mars, l’écrasement intentionnel d’un vaisseau spatial pour dévier un astéroïde en tant que défense planétaire, et l’exploration de la lune de Jupiter, Europe, et de son océan glacé.

  1. Quels jalons importants les jeunes peuvent-ils s’attendre à franchir au cours d’une carrière dans le domaine spatial?

Il m’est bien difficile de répondre à cette question en raison de l’évolution très rapide de la technologie. Qui plus est, les priorités et les intérêts nationaux, internationaux et commerciaux sont toujours sujets à changement. Alors que j’étudiais à l’université à la fin des années 1980, je n’aurais jamais imaginé qu’un hélicoptère volerait sur Mars, ni que des fusées se poseraient en toute sécurité sur Terre après un lancement, ou qu’un réseau mondial d’information serait accessible à tous.

De toute évidence, le retour de l’homme sur la Lune et, à terme, l’atterrissage d’astronautes sur Mars sont à l’ordre du jour. En outre, les missions robotiques passionnantes continueront vers les planètes, les lunes et les petits corps célestes, astéroïdes ou comètes, dans l’ensemble du système solaire, en particulier vers des destinations intéressantes comme Europe, la lune de Jupiter, Titan, la lune de Saturne, et Uranus. On assistera également à la mise au point de nouvelles techniques pour trouver des mondes habitables en dehors de notre système solaire.

Au-delà de cet horizon, impossible de faire des prévisions. Cela dépendra grandement de ce que nous apprendrons au fil du temps. À titre d’exemple, si on découvre des signes de vie quelque part dans notre système solaire ou au-delà, je pense que cela déterminera les priorités pour les projets à venir. De même, lorsque les humains atteindront d’autres destinations, on pourra envisager des installations à long terme sur ces objets célestes, comme une base sur Mars ou même, un jour, une base sur l’océan d’Europe! Aujourd’hui, cela passe pour de la science-fiction, mais cela pourrait devenir réalité dans un avenir pas si lointain.

  1. Au moment où des entreprises privées comme SpaceX jouent un rôle de plus en plus important dans les voyages interplanétaires, quel est le rôle de la NASA dans les prochaines grandes percées spatiales?

Nous connaissons vraiment une période incroyable dans le domaine spatial! L’expansion du secteur privé et ses réalisations ont été spectaculaires au cours des dernières années. L’intérêt et les capacités renouvelés du secteur commercial ont suscité de nombreux partenariats public-privé. Notamment les programmes commerciaux d’équipages et de réapprovisionnement qui transportent du matériel et des astronautes jusqu’à la Station spatiale internationale (SSI), et le programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS ou Services de charges utiles lunaires) qui soutient les missions scientifiques et technologiques sur la lune.

Le secteur privé doit disposer d’une analyse de rentabilité afin de s’assurer que les entreprises restent bénéficiaires. En revanche, la NASA et les autres agences spatiales publiques dans le monde n’ont pas les mêmes motivations. Le financement de la NASA vise plutôt à atteindre des objectifs précis en matière de science, d’exploration ou de technologie. Pour y parvenir, nous concluons souvent des partenariats ou des contrats avec l’industrie. Toutefois, il s’avère souvent préférable de mettre au point des instruments scientifiques spécialisés ou des engins spatiaux en interne à la NASA. C’est en particulier le cas pour les robots mobiles sur Mars, la sonde Europa Clipper et les instruments de radar à synthèse d’ouverture.

  1. Le programme spatial indien a récemment été le premier à se poser sur le pôle Sud de la lune. Que pensez-vous de cet exploit et quels enseignements la NASA peut-elle en tirer?

À l’instar de la croissance du secteur privé, nous assistons également à une expansion rapide de l’intérêt et des capacités sur la scène internationale. Comme l’espace est incroyablement vaste, tout le monde y trouvera sa place.

La collaboration internationale constitue depuis longtemps la pierre angulaire des efforts de la NASA. La réussite de bon nombre de nos activités majeures, notamment le robot mobile Persévérance, le télescope spatial James Webb et le programme Artémis, dépend de partenariats internationaux. Nous célébrons également les succès scientifiques et les explorations de nos amis partout dans le monde, entre autres, le récent alunissage de l’Inde.

La mise à disposition du public des résultats de la NASA constitue l’un des aspects importants de ses missions. Il est important que tout le monde ait accès à ces données, car elles contribuent à accélérer les découvertes scientifiques. Nous incitons nos collègues du monde entier à faire de même afin d’accroître les bénéfices de l’exploration pacifique de l’espace.

  1. Quels sont vos films ou émissions de télévision préférés sur l’espace ou l’exploration spatiale? Et pourquoi?

Voilà une question difficile pour un cinéphile enthousiaste. Parmi mes films préférés (qu’ils soient réalistes ou fantastiques), je citerai : Apollo 13, Alien, le huitième passager, Gravité, Rencontres du troisième type, WALL-E, Seul sur Mars, L’Empire contre-attaque, L’Arrivée et le jour où la Terre s’arrêta.

Si je devais sélectionner un film portant sur l’exploration spatiale, je choisirais probablement L’Étoffe des héros. Il narre l’aventure des sept astronautes américains lors du programme Mercury. J’adore ce film, car il vous replonge dans une époque où les voyages spatiaux captivaient les imaginations, une époque de transition entre la science-fiction et la réalité. Il met également en lumière les difficultés qu’affronte une agence spatiale à ses débuts pour passer de la théorie à la réalité. Enfin, on ne peut s’empêcher d’admirer le courage d’hommes qui ont été parmi les premiers à s’attacher dans une fusée lancée dans l’espace. C’est un film magnifique!

d’Eric Ianson, intitulée « Planètes, astéroïdes et lunes… Ô ciel! » aura lieu le 13 novembre 2023 à 16 heures dans l’amphithéâtre Jeanne Timmins du Neuro.Ìý La présentation sera en anglais.ÌýÌý

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Le Neuro (L'Institut-Hôpital neurologiqueÌýde Montréal) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de McGill, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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