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Trois questions brûlantes pour Lori Ferrins

Réflexions et expériences de première main sur l’évolution de la science ouverte

Plus d’un milliard de personnes dans le monde souffrent de maladies tropicales et infectieuses, mais la découverte de traitements continue d’être retardée par le manque de financement et la fragmentation des capacités de recherche. La priorité accordée au traitement des trois principales maladies infectieuses, à savoir le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, font qu’une foule d’autres maladies ne retiennent malheureusement pas l’attention et ne figurent pas à l’ordre du jour mondial. Pour Lori Ferrins, professeure associée en recherches à l’Université de Northeastern, la science ouverte constitue la prochaine étape pour garantir qu’aucune maladie ne soit laissée pour compte dans la recherche de traitements.

Pourquoi la science ouverte est-elle nécessaire à la recherche sur les maladies tropicales négligées?Ìý

LoriÌýFerrins : La recherche sur les maladies tropicales négligées s’avère l’expérimentation parfaite pour la science ouverte puisque toute la communauté de chercheurs se penche sur la résolution de ces problèmes. La science ouverte repose intrinsèquement sur la collaboration, une caractéristique fondamentale au regard des fonds souvent limités qui sont alloués pour soutenir les programmes de recherche universitaires. Les chercheurs qui travaillent sur ces programmes viennent de divers horizons, des biologistes aux chimistes, en passant par les pharmacologues, et bien d’autres encore. Ils conjuguent ainsi une multiplicité de connaissances et d’expériences pour faire avancer les recherches. La contrainte imposée par des ressources limitées, et la nature collaborative de la science ouverte leur évitent de reprendre les travaux des autres, afin de travailler conjointement pour progresser plus rapidement. Une telle philosophie les amène souvent à découvrir d’autres pistes, et à identifier les collaborateurs nécessaires. En bout de ligne, cela signifie que les patients bénéficieront de nouveaux médicaments plus efficaces et présentant moins d’effets secondaires.

Qu’est-ce qui vous a semblé difficile lors du passage aux pratiques de la science ouverte? Qu’est-ce qui vous a le plus surpris?Ìý

LF : La paperasse! Même si nous collaborons déjà dans une large mesure et que notre travail se fait au grand jour, les entreprises et les établissements désireux de contribuer exigent encore souvent la signature d’une entente. Les chercheurs qui font progresser la science sont tout à fait disposés à échanger des données, des informations et des idées, mais les formalités administratives ralentissent ce transfert. Avec le temps et sous la pression des chercheurs, j’ai bon espoir de voir évoluer cette mentalité. Nous finirons alors par nous référer à une « entente » ouverte à la place des accords entre les institutions.Ìý

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaiteraient se joindre à la science ouverte?Ìý

LF : Il existe de nombreuses initiatives de science ouverte. Je pense que le moyen le plus simple de participer consiste à se mêler à la conversation et à commencer à contribuer aux projets en cours. Il faut constater de première main à quel point ces programmes sont collaboratifs, et s’en inspirer pour la façon de gérer le sien!Ìý


Participez à la discussion! LoriÌýFerrinsÌýassisteraÌýau Symposium du Neuro - La science ouverte en action :ÌýLa science ouverte et les maladies tropicales et infectieuses le mercredi 24 novembre 2021 à 12 h HE.Ìý

En savoir plus sur le symposium du Neuro 2021 – La science ouverte en action.Ìý Ìý

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Le Neuro (L'Institut-Hôpital neurologiqueÌýde Montréal) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de McGill, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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