ĂŰĚŇ´«Ă˝app

Nouvelles

Des anticorps plus efficaces au service de la recherche

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 15 October 2019

Des scientifiques exposent des lacunes dans les tests de détection des protéines et proposent une solution

Une nouvelle étude met en évidence le besoin de créer une meilleure méthode de validation des anticorps, et décrit un processus qui permettrait aux laboratoires de veiller au bon fonctionnement des leurs.

En laboratoire et en clinique, les anticorps sont utilisés pour étudier les protéines, des biomolécules qui sont le résultat de la traduction de l’information génétique d’un organisme et qui jouent un rôle dans la structure, la fonction et la régulation de ses tissus et organes. Les mutations génétiques peuvent entraîner un déséquilibre ou un dysfonctionnement des protéines, ce qui peut mener à des maladies.

Grâce aux anticorps, les scientifiques peuvent déterminer où un type donné de protéine se trouve dans la cellule, et en quelle quantité. En raison de leur utilité, beaucoup de compagnies fabriquent des anticorps pour les vendre aux laboratoires de recherche et aux laboratoires cliniques.

Cependant, des études ont montré que de nombreux anticorps déjà sur le marché ne détectent pas spécifiquement les protéines qu’ils sont censés cibler. Cette constatation remet en question toutes les études qui s’en sont servies, et démontre pourquoi il est nécessaire d’élaborer une méthode précise et normalisée pour évaluer la qualité des anticorps.

Sous la direction de Peter McPherson, une équipe du Neuro (Institut et hôpital neurologiques de Montréal) a décidé d’utiliser une protéine humaine comme exemple, à la fois pour confirmer le problème de validation des anticorps et pour démontrer l’efficacité de son nouveau processus de validation.

L’équipe a choisi le produit protéique du gène C9ORF72, dont les mutations sont la principale cause génétique de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et de la démence frontotemporale.

Après avoir testé 16 anticorps censés détecter spécifiquement la protéine C9ORF72, elle a découvert qu’un seul la détectait avec exactitude en immunofluorescence, une technique qui colore les protéines pour les rendre visibles au microscope. Seuls deux anticorps ont obtenu des résultats probants à l’aide d’autres techniques. Les anticorps qui respectaient les critères de validation n’ont pas encore été utilisés dans des études scientifiques, alors que les autres ont été utilisés à de nombreuses reprises.

Ces résultats viennent remettre en question les études qui ont utilisé pour détecter C9ORF72 des anticorps qui ne reconnaissent pas la protéine ou qui détectent à tort d’autres protéines. Ils soulignent également la nécessité d’améliorer les méthodes de validation.

La science fait actuellement face à une crise : les résultats de nombreuses études se sont avérés impossibles à reproduire, et le manque d’anticorps efficaces contribue au problème en biologie cellulaire. , les auteurs décrivent leur méthode de validation, que les autres laboratoires pourront reproduire pour vérifier l’efficacité de leurs anticorps.

« Au fil de l’étude, le projet s’est davantage orienté vers la création d’un modèle reproductible de validation des anticorps que vers la détection de C9ORF72, explique Peter McPherson. Notre approche n’a rien de révolutionnaire : en fait, c’est ce qui la rend facilement applicable pour tout laboratoire compétent dans le domaine. À ma connaissance, notre article est toutefois l’un des premiers à décrire un processus simplifié de validation des anticorps. La crise de la reproductibilité est due en grande partie à une validation inadéquate; pour le bien des patients et des bailleurs de fonds, nous nous devons de faire mieux. »

Ces travaux ont été financés par une bourse de la Motor Neurone Disease Association (Royaume-Uni), de l’ALS Association (États-Unis) et de SLA Canada, ainsi que par la bourse d’équipe translationnelle Arthur J. Hudson de la Société canadienne de la SLA. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre de la Plateforme d’anticorps reproductibles anti-SLA, un projet conçu afin d’évaluer l’efficacité dans la lutte contre les produits protéiques de gènes responsables de la SLA.

Ă€ propos du Neuro

L’institut et hôpital neurologiques de Montréal, dit le Neuro, est un chef de file mondial dans le domaine de la recherche sur le cerveau et des soins de pointe. Depuis sa création en 1934 par le célèbre neurochirurgien Dr Wilder Penfield, le Neuro connaît une croissance inégalée qui en fait le plus grand établissement de recherche et de soins cliniques spécialisé en neuroscience au Canada, et l’un des plus importants sur la scène internationale. L’intégration féconde de la recherche, des soins aux patients et de la formation par les plus éminents spécialistes à l’échelle mondiale placent le Neuro dans une position unique en matière de connaissance et de traitement des affections du système nerveux. En 2016, le Neuro est devenu le premier institut au monde à adhérer complètement à la philosophie de la science ouverte, ce qui a donné naissance à l’Institut de science ouverte Tanenbaum. L’Hôpital neurologique de Montréal fait partie de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill.

Le NeuroĚýMcGill

Ěý

Le Neuro (L'Institut-HĂ´pital neurologiqueĚýde MontrĂ©al) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de McGill, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© McGill. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

Ěý

Ěý

Back to top