Les premières recherches scientifiques menées sur le site de ce qui est aujourd’hui la , à Mont-Saint-Hilaire, remontent à 1859. Depuis, plus de 400 articles scientifiques ont été rédigés dans le cadre de recherches menées à la Réserve, qui célèbre cette année son 60eÌý²¹²Ô²Ô¾±±¹±ð°ù²õ²¹¾±°ù±ð. McGill dans la ville a posé quatre questions à Virginie Millien, nouvelle directrice de la Réserve, afin de mieux comprendre la mission de ce joyau mcgillois.
Quelle importance la Réserve naturelle Gault a-t-elle pour l’Université McGill?
C’est assez unique comme endroit, puisque la moitié de la montagne est préservée à 100 % et est accessible uniquement aux chercheurs. Cela représente 1 000 hectares de forêt primaire – la seule de la région – qui n’ont jamais été exploités.
C’est donc un lieu privilégié pour les scientifiques?
Tout à fait! Nous pouvons y mener une foule d’expériences, que ce soit en écologie, en environnement, en écologie terrestre, en hydrologie, en climatologie, ou en géographie. Il s’y fait de la recherche dans pratiquement tous les domaines qui nécessitent du travail sur le terrain. C’est particulièrement intéressant de disposer d’un site aussi unique tout près d’une grande ville.
La Réserve célèbre cette année son 60eÌý²¹²Ô²Ô¾±±¹±ð°ù²õ²¹¾±°ù±ð. Que souhaitez-vous souligner?
Nous voulons célébrer la conservation de cet endroit magnifique, ce qui en fait un lieu unique d’observation de la nature pour les citoyens de Mont-Saint-Hilaire, mais aussi de la grande région de Montréal et de tout le Québec. Chaque année, 350 000 personnes viennent profiter de notre réseau de sentiers. Nous misons sur le fait qu’elles attachent autant d’importance que nous à la conservation de ce site afin qu’elles puissent continuer d’en profiter et que la recherche de premier plan qui s’y fait puisse se poursuivre. Cet été, dans le pavillon d’accueil, nous avons installé trois affiches décrivant certains projets de recherche en cours à la Réserve, et les gens étaient souvent surpris de découvrir ce qui se fait de l’autre côté de la montagne.
Quels sont les défis que vous souhaitez relever en tant que nouvelle directrice de la Réserve naturelle Gault?
Je souhaite notamment faire comprendre à la population que la montagne souffre beaucoup en ce moment. Très honnêtement, le taux de fréquentation de la Réserve est déjà trop élevé, ce qui cause un problème d’érosion sur le réseau de sentiers, qui est en très mauvais état. Nous avons également un problème avec les cerfs de Virginie, mais ça, le public n’y peut rien. Le 60e anniversaire de la Réserve sera donc également l’occasion de faire de la sensibilisation et de s’assurer que les gens comprennent que la montagne n’est pas qu’un lieu privilégié pour les activités de plein air, mais qu’elle est aussi, et surtout, un lieu de préservation, de recherche et d’éducation.