L’Université McGill a rendu hommage à ses professeurs de français langue seconde, le 28 novembre dernier, lors du cocktail Merci professeur.e!, un événement organisé dans le cadre de la première édition de la Journée internationale des professeurs de français.
La soirée, organisée par les professeures de français Manon Gadbois et Julie Bramond à l’occasion du , visait à souligner le travail exceptionnel de la soixantaine de professeurs de français langue seconde que compte l’Université McGill.
Pour Manon Gadbois, professeure passionnée depuis plus de 26 ans, l’enseignement, c’est avant tout une histoire de cœur.
« Un bon éducateur, ce n’est pas seulement un expert dans son domaine, mais un pédagogue, qui sait reconnaître les besoins et la diversité de tout un chacun et s’adapter, qui démontre de l’empathie et de l’écoute, mais surtout beaucoup de respect », a-t-elle déclaré pendant la soirée.
Une tradition d’excellence
Louis Arseneault, Vice-Principal (communications et relations externes) de l’Université McGill, a pour sa part tenu à rappeler que l’Université possède une longue tradition d’excellence dans l’enseignement du français.
« On a souvent tendance à l’oublier, mais McGill, c’est plus de 5 000 inscriptions en français langue seconde par année rendues possibles grâce à plus d’une soixantaine de professeur.e.s de français chevronné.e.s. », a-t-il dit.
Marion Vergues, qui enseigne le français à McGill depuis 2002, remarque que l’Université accorde de plus en plus d’importance à la langue de Molière.
« C’est particulièrement réjouissant parce que, pour une université anglophone, McGill valorise de plus en plus le fait français dans toute sa diversité et toutes ses facettes, a-t-elle expliqué. Les gens ne se rendent pas compte que nous proposons d’excellents cours et programmes avec une grande diversité d’approches et de contenus, ce qui permet à nos étudiants de progresser dans leur carrière professionnelle. »
Faciliter l’intégration
Pendant cette soirée, plusieurs étudiants, dont Fatme Assi, inscrite au certificat de Français pour la communication professionnelle, ont tenu à remercier leurs professeurs de les accompagner dans l’apprentissage d’une nouvelle langue.
« Comme je suis originaire du Liban, je me débrouillais en français, mais ces cours m’ont vraiment beaucoup aidé à perfectionner ma grammaire, ce qui m’a permis de décrocher un emploi comme éducatrice en service de garde dans la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys », a-t-elle dit au McGill Reporter.
Pendant l’événement, Carola Weil, doyenne de la Faculté d’éducation permanente de McGill, a rappelé que les cours de français offerts par l’Université McGill ont permis à des milliers d’étudiants, comme Fatme, de décrocher un emploi en français à Montréal.
« Au cours des dernières décennies, la Faculté d’éducation permanente a aidé des milliers de Montréalais et d’étudiants de diverses origines à acquérir des compétences leur permettant de travailler, de socialiser, de voyager ou même d’étudier en français. Cette compétence est essentielle si l’on veut découvrir une autre culture et bénéficier pleinement de l’environnement unique que nous offrent Montréal, le Québec et le reste de la francophonie », a-t-elle déclaré.
Plus de 150 activités dans 70 pays, dont 5 en Amérique du Nord, ont été organisées à l’occasion de la première édition de la Journée internationale des professeurs de français. McGill était la seule université québécoise à souligner l’événement.
Le jour du prof de français est une initiative des grandes institutions de la francophonie internationale, notamment l’Institut français, l’Organisation internationale de la francophonie, la Fédération internationale des professeurs de français, l’Agence universitaire de la francophonie. Organisé dans le cadre de la première édition de la Journée internationale des professeur.e.s de français, le Jour du prof de français vise à reconnaître la contribution des enseignants de français et aussi ceux qui enseignent en français dans les formations bilingues, partout dans le monde.
En photo : Fatima Assi (au centre) avec ses professeurs Tomasz Kiczka (Ã gauche) et Julie Bramond (Ã droite)