Des m茅dicaments d鈥檕rdonnances qui ram猫nent les a卯n茅s aux urgences
Dans les 丑么辫颈迟补耻虫, deux a卯n茅s sur trois re莽oivent des m茅dicaments qui ne devraient pas 锚tre prescrits aux personnes 芒g茅es, pratique qui augmente le risque de 濒茅蝉颈辞苍s et de r茅actions ind茅sirables. Selon une 茅tude r茅cente dirig茅e par des chercheurs de l鈥橴niversit茅 McGill, le recours 脿 des m茅dicaments inappropri茅s et les probl猫mes qui en d茅coulent seraient moins fr茅quents si on am茅liorait les pratiques de prescription dans les 丑么辫颈迟补耻虫.
Les m茅dicaments potentiellement inappropri茅s (MPI) sont des m茅dicaments que l鈥檕n doit 茅viter chez les personnes 芒g茅es 鈥� surtout lorsqu鈥檌l existe des solutions de rechange plus s没res ou plus efficaces 鈥�, parce que les risques d鈥檈ffets nuisibles ou de 濒茅蝉颈辞苍s sont sup茅rieurs aux bienfaits attendus. Lors d鈥檜ne 茅tude publi茅e dans le , on a examin茅 pour la premi猫re fois ce qui se produisait lorsque l鈥櫭﹒uipe soignante d茅cidait de prescrire ces m茅dicaments 脿 des a卯n茅s hospitalis茅s.
Les convalescents qui ont quitt茅 l鈥檋么pital depuis peu sont particuli猫rement vuln茅rables. Ainsi, au cours des 30 jours suivant la sortie de l鈥檋么pital, les risques et les effets ind茅sirables des MPI peuvent entra卯ner une visite aux urgences, une r茅hospitalisation, voire la mort.
Les bienfaits justifient-ils les risques?
Pour 茅valuer le nombre de MPI prescrits, les chercheurs ont analys茅 les dossiers d鈥檋ospitalisation, les bases de donn茅es du syst猫me de sant茅 provincial et les ordonnances ex茅cut茅es au Qu茅bec d鈥檕ctobre 2014 脿 novembre 2016.
Les r茅sultats n鈥檕nt pas manqu茅 de les 茅tonner. 芦 Les cliniciens sont bien au fait des risques de certains de ces m茅dicaments, et pourtant, on les prescrit encore r茅guli猫rement 禄, d茅plore Daniala Weir, auteure principale et ancienne stagiaire doctorante, qui travaillait sous la supervision de Robyn Tamblyn au D茅partement d鈥櫭﹑id茅miologie et de biostatistique et de sant茅 au travail. 芦 Prenons les benzodiaz茅pines. Ces m茅dicaments sont normalement prescrits pour le traitement de l鈥檃nxi茅t茅 et de l鈥檌nsomnie chez l鈥檃dulte, mais on sait qu鈥檌ls augmentent le risque de chute chez les personnes 芒g茅es. 禄
Bien s没r, le clinicien peut estimer qu鈥檜n MPI pr茅sente plus d鈥檃vantages que de risques pour son patient. 芦 Peut-锚tre est-ce le cas dans certaines situations, mais il reste que dans l鈥檈nsemble, ces m茅dicaments ont tendance 脿 faire plus de mal que de bien chez les personnes 芒g茅es 禄, consid猫re la chercheuse.
Selon les chercheurs, ces r茅sultats plaident en faveur non seulement d鈥檜ne 茅valuation plus pouss茅e des risques associ茅s 脿 la poursuite du traitement par un MPI apr猫s la sortie de l鈥檋么pital, mais 茅galement d鈥檜ne am茅lioration des pratiques hospitali猫res pour la prescription de m茅dicaments au sujet 芒g茅.
芦 Daniala Weir a mis au jour des facteurs de risque importants et sur lesquels on peut agir pour 茅viter de faire du tort aux a卯n茅s hospitalis茅s. Gr芒ce 脿 l鈥檌nformatisation des ordonnances de sortie, on peut v茅rifier automatiquement la liste des m茅dicaments et programmer une alerte en cas de MPI. Ailleurs, ces mesures ont amen茅 une r茅duction des MPI 禄, affirme la Pre Tamblyn.
尝鈥櫭﹖耻诲别
L鈥檃rticle 芦 Both New and Chronic Potentially Inappropriate Medications Continued at Hospital Discharge Are Associated With Increased Risk of Adverse Events 禄, par Daniala L. Weir, Todd C. Lee, Emily G. McDonald, Aude Motulsky, Michal Abrahamowicz ainsi que Steven Morgan, David Buckeridge et Robyn Tamblyn, a 茅t茅 publi茅 dans le Journal of the American Geriatrics Society.
DOI :
L鈥橴niversit茅 McGill
Fond茅e en 1821 脿 Montr茅al, au Qu茅bec, l鈥橴niversit茅 McGill figure au premier rang des universit茅s canadiennes offrant des programmes de m茅decine et de doctorat. Ann茅e apr猫s ann茅e, elle se classe parmi les meilleures universit茅s au Canada et dans le monde. 脡tablissement d鈥檈nseignement sup茅rieur renomm茅 partout dans le monde, l鈥橴niversit茅 McGill exerce ses activit茅s de recherche dans deux campus, 11 facult茅s et 13 茅coles professionnelles; elle compte 300 programmes d鈥櫭﹖udes et au-del脿 de 40 000 茅tudiants, dont plus de 10 200 aux cycles sup茅rieurs. Elle accueille des 茅tudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 茅tudiants internationaux repr茅sentant 31 % de sa population 茅tudiante. Au-del脿 de la moiti茅 des 茅tudiants de l鈥橴niversit茅 McGill ont une langue maternelle autre que l鈥檃nglais, et environ 19 % sont francophones.
