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Les futurs papas deviennent aussi déprimés

Une étude du CUSM confirme l’importance du dépistage de la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô et des efforts de prévention auprès des hommes qui vont devenir ±èè°ù±ðs

Devenir parent peut-être une étape difficile dans une vie, au point d’avoir des répercussions sur l’autre parent et sur le développement à long terme de l’enfant. Alors que le syndrome du baby-blues chez la mère a fait l’objet de nombreuses études, la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô prénatale du futur ±èè°ù±ð est peu explorée.

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 5 October 2015

Une équipe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) fait la lumière sur la santé mentale des ±èè°ù±ðs en devenir en publiant la première étude sur la prévalence des symptômes associés à la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô prénatale chez les hommes canadiens. Les résultats, publiés dans The American Journal of Men’s Health, révèlent qu’un bon nombre de futurs ±èè°ù±ðs souffrirait de »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô pendant la grossesse de leur conjointe. Ce constat pourrait avoir des répercussions cliniques importantes sur le dépistage de la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô et les efforts de prévention précoce durant la transition à Ìýla paternité.

«ÌýLa santé mentale des ±èè°ù±ðs est un domaine négligé de la recherche dont on ne tient pas assez compte pendant la transition au rôle de parentÌý», dit l’auteure principale de l’étude, la Dre Deborah Da Costa, chercheuse en épidémiologie clinique à l’IR-CUSM et professeure agrégée de recherche au Département de médecine de l’Université McGill. «ÌýCes résultats devraient interpeler les personnes qui attendent un enfant et les nouveaux parents à risque de »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô, ainsi que les travailleurs en santé qui sont en contact avec les futurs parents durant les consultations prénatales.Ìý»



L’équipe de recherche a recruté 622Ìýhommes au Québec pendant une période d’un an et demi. Les futurs ±èè°ù±ðs ont rempli un questionnaire qui vise à mesurer divers facteurs, tels que l’humeur dépressive, l’activité physique, la qualité du sommeil, le soutien social, la satisfaction conjugale, le stress financier et les facteurs sociodémographiques pendant le troisième trimestre de grossesse de leur conjointe. Les chercheurs ont découvert que 13,3Ìý% des ±èè°ù±ðs interrogés présentaient un taux élevé de symptômes dépressifs durant la grossesse de leur partenaire.

La plupart des facteurs liés à la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô chez les hommes étaient considérés comme modifiables, c’est-à-dire que des outils sont disponibles pour les aider à affronter leurs difficultés. Pour la première fois dans ce domaine de recherche, les chercheurs ont également examiné le lien entre le sommeil et la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô. Ils ont constaté que les hommes qui éprouvaient des troubles du sommeil étaient plus vulnérables à la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô.

«ÌýCe sont des signaux importants, car certains de ces facteurs peuvent s’aggraver après l’accouchement. De toute évidence, le sommeil est compromis pendant les premières années, explique la DreÌýDa Costa. On sait que la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô prénatale est le principal prédicteur de »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô postnatale. Il pourrait donc être bénéfique d’offrir une formation aux ±èè°ù±ðs et de procéder au dépistage des symptômes dépressifs rapidement, afin de réduire le risque ou la poursuite de la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô postnatale.Ìý»

Au sujet de l’étude

Ces travaux de recherche ont été subventionnés par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

³¢â€™a°ù³Ù¾±³¦±ô±ð a été co-écrit par Deborah Da Costa, Kaberi Dasgupta, Maida Sewitch, Ilka Lowenstey , Rani Cruz and Kelly Hennegan du Centre universitaire de santé McGill et de l’Université McGill, Montréal, Québec, Canada; Samir Khalifé et Phyllis Zelkowitz de l’Hôpital général juif, Montréal, Québec, Canada.

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