Projet communautaire étudiant destiné aux jeunes du secondaire de quartiers défavorisés
Des étudiants en médecine partagentÌýleur passion pour leur future profession avec des élèves du secondaire
Nous sommes deux étudiants en 2e année de médecine qui nous passionnons pour l’engagement social, l’enseignement et l’action altruiste. Dès le début de nos études en médecine, nous avons rapidement remarqué la faible représentation de certaines minorités dans notre programme. En nous intéressant davantage à la question, nous sommes tombés sur une étude qui révèle que les élèves de quartiers défavorisés sont plus susceptibles d’associer les études de médecine à l’élitisme et à voir la médecine comme inatteignable pour des gens dans leur situation (Richardson, 2009). Voilà pourquoi nous avons lancé AIM (Academic Immersion in Medicine), une initiative étudiante sans but lucratif qui propose des ateliers immersifs de simulation en soins aigus dans des écoles secondaires de quartiers défavorisés, pour offrir aux jeunes une expérience mémorable qui les encouragera à viser une carrière en santé, notamment en médecine. Les ateliers permettent aux élèves de s’exercer aux techniques de suture et d’échographie. Le public cible est constitué de jeunes de quartiers défavorisés et de groupes ethniques sous-représentés en médecine qui sont en 3e, 4e ou 5e secondaire, puisque c’est durant ces années que le risque de décrochage est le plus élevé.
Nous avons donné nos premiers ateliers dans les écoles secondaires en septembre 2019, et en 4 mois seulement, nous avons rencontré plus de 200 élèves extraordinaires. Tous ont participé avec beaucoup d’enthousiasme aux ateliers, qui leur permettent, comme ils le disent eux-mêmes, de « faire comme dans Grey's Anatomy ». Nos tuteurs bénévoles sont sur place et s’assurent que l’expérience soit amusante et sécuritaire pour tous. C’est toujours un plaisir de voir les jeunes se donner des défis pour faire de plus belles sutures que leurs amis. Les élèves sont encore plus fascinés par l’activité pratique d’échographie, où ils peuvent visualiser les organes étudiés dans leurs cours de biologie, comme le foie, les reins, les poumons et le cœur.
À présent, nous visons à élargir l’initiative à McGill en collaborant avec les autres programmes de sciences de la santé, comme les sciences infirmières et la physiothérapie, pour offrir aux élèves une expérience encore plus riche. Notre objectif serait de pouvoir aller non seulement en milieu urbain, mais aussi dans les régions rurales, souvent négligées dans nos initiatives communautaires.
Sami Chergui et Antoine Denis
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