ĂŰĚŇ´«Ă˝app

Nouvelles

STOPMTL.CA : première carte interactive pour autorapporter les interpellations policières à Montréal

Un projet de recherche novateur à données ouvertes au service de la population et des communautés
Image par STOPMTL.ca.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 14 July 2021

En 2019, un commandité par la Ville de Montréal démontrait un profilage racial et social par le SPVM visant les Noirs, les Arabes et les Autochtones, particulièrement les jeunes adultes. De manière générale, les personnes autochtones et noires auraient entre quatre et cinq fois plus de risque d’être interpellées, par rapport aux personnes non-racisées.

Les Montréalaises et Montréalais pourront dorénavant rapporter leurs expériences d’interpellation par la police et contribuer à une carte interactive en se rendant sur le site Web STOPMTL.ca. Lancé officiellement aujourd’hui par une équipe de recherche multidisciplinaire de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), de l’Université McGill, de l’Université Concordia et de la University College London, STOPMTL.ca a pour objectif de recueillir des données détaillées afin de dresser un portrait plus précis des interpellations policières du point citoyen.

Ěý

ł˘â€™un des objectifs scientifiques de l’équipe est de produire un rapport sur le projet et sur la validitĂ© des donnĂ©es. De plus, les donnĂ©es issues de STOPMTL.ca alimenteront des recherches en cours sur les effets du crime au sens large (victimisation, prĂ©sence policière, sentiment de sĂ©curitĂ©, etc.) sur la santĂ© mentale et les indicateurs de qualitĂ© de vie, tels que la mobilitĂ© dans les quartiers.

Une plateforme permettant à la population de faire part de leurs expériences

Le site STOPMTL.ca s’inscrit dans le cadre d’une recherche qui vise à produire des données quantitatives pour contextualiser de la distribution sociale et spatiale des expériences d’interpellation à Montréal. Une ressource importante pour les citoyens, les collectivités et les chercheurs, puisque seulement 5 à 20% des interpellations policières effectuées sont enregistrées par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

« On veut dresser un portrait plus détaillé des relations entre la police et la population, car c’est un enjeu social d’importance. Ce projet de recherche et de science citoyenne mise donc à 100 % sur l’ouverture des données », lance la chercheuse principale du projet, Carolyn Côté-Lussier, professeure en études urbaines à l’INRS et chercheuse au Centre international de criminologie comparée.

Les personnes âgées de 15 ans et plus seront en mesure de rapporter une expérience d’interpellation policière qui a eu lieu le jour même ou des mois, voire 20 ans plus tôt, et ce, par l’entremise d’un formulaire anonyme. Chaque usagère ou usager pourra indiquer comment et où s’est passée l’interpellation, décrire le contexte, préciser son âge, son genre, son groupe ethnique ou racial ainsi que le moyen de transport utilisé au moment de l’interpellation. Le projet sera en accès libre dans son intégralité, ce qui signifie que les données du site Web seront accessibles et téléchargeables par les personnes qui souhaitent y avoir accès.

RĂ©pondre aux besoins communautaires et scientifiques

« Ce projet permettra à la population et à la police d'obtenir des informations dont ils ont grandement besoin, puisqu'il fournira une représentation visuelle de ce qu'on appelle les points chauds, où se produisent la plupart des interpellations policières, et pourra donner lieu à des conversations importantes entre ces deux groupes, fondées sur des données probantes plutôt que sur des ouï-dire », explique Myrna Lashley, professeure adjointe au Département de psychiatrie de l'Université McGill. « Les résultats de cette étude pourraient aider les décideuses et décideurs ainsi que les politiciennes et politiciens à déterminer dans quelles zones géographiques investir les ressources, et ainsi mieux répondre aux besoins de la population. »

Actuellement, le Centre de justice des Premiers Peuples de Montréal, le Centre de recherche-action sur les relations raciales, la Maison d’Haïti, le Conseil interculturel de Montréal, le Conseil jeunesse de Montréal ainsi que l'arrondissement de Côte-des-Neiges–​Notre-Dame-de-Grâce soutiennent le projet STOPMTL.ca.


L'INRS

ł˘â€™ est un Ă©tablissement universitaire dĂ©diĂ© exclusivement Ă  la recherche et Ă  la formation aux cycles supĂ©rieurs. Depuis sa crĂ©ation en 1969, il contribue activement au dĂ©veloppement Ă©conomique, social et culturel du QuĂ©bec. ł˘â€™INRS est 1er au QuĂ©bec et au Canada en intensitĂ© de recherche. Il est composĂ© de quatre centres de recherche et de formation interdisciplinaires, situĂ©s Ă  QuĂ©bec, Ă  MontrĂ©al, Ă  Laval et Ă  Varennes, qui concentrent leurs activitĂ©s dans des secteurs stratĂ©giques : , , et . Sa communautĂ© compte plus de 1 500 membres Ă©tudiants, stagiaires postdoctoraux, membres du corps professoral et membres du personnel.

L'Université McGill

Fondée en 1821, à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat et se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Institution d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au‑delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au‑delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.

Back to top