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Subvention FONCER du CRSNG : 1,65 M$ pour un programme dirigé par McGill

Mark Lefsrud, professeur à l’Université McGill, et son équipe ont reçu une subvention de recherche de 1,65 million de dollars pour leur programme d’assurance et de contrôle de la qualité en production de cannabis.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 2 June 2020

Une équipe interuniversitaire dirigée par Mark Lefsrud, professeur agrégé au Département de génie des bioressources, a reçu une subvention de recherche de 1,65 million de dollars sur six ans dans le cadre du Programme de formation orientée vers la nouveauté, la collaboration et l’expérience en recherche (FONCER) du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).

Le gouvernement canadien et le CRSNG ont remis, dans le cadre de FONCER, des subventions de recherche totalisant 24,75 millions de dollars à 15 équipes de partout au pays. Le programme FONCER vise à améliorer le contexte dans lequel se déroulent le mentorat et la formation en donnant aux futurs chercheurs canadiens la chance de perfectionner leurs compétences professionnelles, ainsi que leurs compétences en communication et en collaboration, et d’acquérir une expérience utile dans un milieu de recherche universitaire ou autre.

Pour ce programme de formation FONCER, dont le nom complet est Quality Assurance and Quality Control for Cannabis Production, Products and Training (QAQCC), le Pr Lefsrud dirige une équipe de neuf chercheurs chevronnés complémentaires provenant de l’Université McGill, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de la Saskatchewan, qui possèdent tous une expertise et des connaissances liées au secteur du cannabis. Ensemble, ils formeront des étudiants qui seront ensuite en mesure de veiller à la qualité et à la sécurité des méthodes de production et des produits du cannabis partout au Canada.

« J’aimerais remercier le gouvernement du Canada et le CRSNG pour leur investissement considérable dans le programme de recherche et de formation dirigé par le Pr Lefsrud, de McGill, a indiqué Martha Crago, vice-principale à la recherche et à l’innovation. Le programme FONCER aide les chercheurs émergents à faire de la recherche fondamentale à long terme tout en acquérant les compétences requises pour faire le pont entre le milieu universitaire et le privé. Félicitations au Pr Lefsrud, à l’équipe du programme QAQCC et à leurs étudiants pour ce nouveau projet emballant. »

Assurance et contrôle de la qualité en production de cannabis

La récente légalisation du cannabis au Canada a donné lieu à des collaborations entre le milieu universitaire, le privé et le gouvernement pour l’établissement, dans le secteur du cannabis, de normes garantissant la qualité des produits et leur innocuité pour les consommateurs et la population. Pourtant, on constate un manque de méthodes validées scientifiquement pour la culture à grande échelle et le traitement après récolte des plants de cannabis. Le recours à différentes méthodes a donné des résultats irréguliers en matière de récolte, ainsi que de puissance et de qualité du produit. Le programme FONCER QAQCC vise à combler ces lacunes et permettra au Canada de prendre les commandes en assurance et en contrôle de la qualité pour la production de cannabis et des produits qui en découlent.

« Le programme FONCER QAQCC a pour objectif global la mise sur pied d’une initiative à visée scientifique, axée sur les compétences et dirigée par les secteurs privé et public, qui transmettra aux participants des compétences essentielles et une formation à valeur ajoutée dans un secteur canadien émergent ayant pour toile de fond une substance réglementée, a précisé le Pr Lefsrud. Nous voulons établir des pratiques exemplaires normalisées pour la formation et les méthodes utilisées dans le secteur du cannabis au Canada et ailleurs dans le monde. »

Au total, 72 stagiaires au premier cycle et aux cycles supérieurs participeront au programme pendant leurs études. Ils feront de la recherche et contribueront à l’élaboration de méthodes et de normes d’exploitation probantes pour la culture du cannabis ainsi que la manipulation et le traitement post-récolte, l’extraction chimique et l’assurance qualité.

En outre, les stagiaires vont acquérir diverses compétences générales et spécialisées qui les prépareront au marché du travail, que ce soit en milieu universitaire, au public ou au privé : conception d’études, méthodologie scientifique, analyse de données, analyse statistique, mentorat et enseignement. Et au fil de leurs travaux, ils peaufineront leurs aptitudes en rédaction dans les domaines scientifique, technique et réglementaire. Grâce à ce programme FONCER, l’Université McGill, l’Université d’Ottawa, l’Université de la Saskatchewan et leurs entreprises partenaires se placent à l’avant-garde de la production de cannabis, secteur en plein essor. En effet, elles élargiront le savoir et les compétences professionnelles de l’effectif de demain, au public comme au privé. Par ailleurs, les compétences acquises en assurance et en contrôle de la qualité sont transférables dans des domaines connexes, notamment dans les secteurs pharmaceutique, nutraceutique et agroalimentaire.

Cette collaboration FONCER repose sur des partenariats avec le Bureau de la science et de la surveillance du cannabis de Santé Canada et un réseau comprenant plus de dix titulaires de licence de cannabis. Cette initiative, qui intéresse plusieurs disciplines des sciences naturelles et du génie – phytogénétique, production, traitement post-récolte, extraction et préparation du cannabis – s’inscrit dans l’axe de recherche « Agriculture et sciences végétales » du .

« L’équipe QAQCC sera le pivot canadien de la recherche et de la formation sur le cannabis, affirme le Pr Lefsrud. Coordonné par Sarah MacPherson, ce réseau deviendra, nous l’espérons, un grand acteur de la recherche sur le cannabis dans le monde. »

Composition de l’équipe QAQCC

Mark Lefsrud, Université McGill, Département de génie des bioressources

, Université d’Ottawa, Département de biologie

Salwa Karboune, Université McGill, Département des sciences de l’alimentation et de la chimie agricole

Suha Jabaji, Université McGill, Département de sciences végétales

Valérie Orsat, Université McGill, Département de génie des bioressources

, Université de la Saskatchewan, Département de génie chimique et biologique

, Université de la Saskatchewan, Département des sciences des aliments et des bioproduits

, Université d’Ottawa, Département de biologie

Anja Geitmann, Université McGill, Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement

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