Aux membres de la communauté mcgilloise,
Aujourd’hui, nous célébrons la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, en hommage aux survivants des pensionnats autochtones, à leurs familles et à leurs communautés. Également appelé Journée du chandail orange, cet événement nous permet de réaffirmer l’engagement de l’Université sur la voie de la réconciliation avec les membres des Premières Nations et des communautés inuites et métisses.
Le moment est tout indiqué pour réfléchir à l’histoire et aux conséquences des pensionnats. Au cours des dix-neuvième et vingtième siècles, plus de 150 000 enfants des Premières Nations, inuits et métis ont été retirés de leurs foyers et communautés, souvent de force, puis placés dans l’un des 140 pensionnats financés par le gouvernement fédéral au Canada entre 1867 et 1996.
L’héritage des pensionnats, qui a marqué des générations de familles autochtones, s’inscrit dans une histoire plus vaste faite de violence coloniale et de racisme systémique. Pendant de nombreuses années, les survivants ont œuvré pour obtenir reconnaissance et réparation et pour que les parties concernées assument leurs responsabilités pour les répercussions intergénérationnelles découlant des torts causés. Leurs efforts ont mené à la création de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, qui a assuré la mise en œuvre de 94 appels à l’action.
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La communauté mcgilloise chemine vers la réconciliation par le biais de ses 52 appels à l’action, lesquels prévoient des activités qui feront avancer le processus de réconciliation dans cinq catégories. Rappelons-nous les réalisations de la dernière année :
- Au cours de la dernière année, le Bureau des initiatives autochtones a aidé des dizaines de membres du corps enseignant à intégrer du contenu et des méthodes d’enseignement autochtones dans leurs cours. (Appel à l’action no 39) Des enseignants de domaines aussi divers que le droit, la psychologie, l’informatique, les sciences infirmières, la médecine et l’ergothérapie se sont vu offrir un soutien en la matière.
- Ce printemps, l’Université a annoncé une initiative ayant trait aux droits de scolarité pour une première cohorte d’étudiants et d’étudiantes provenant d’une communauté autochtone située à proximité de l’établissement ou ayant certains liens historiques ou universitaires. (Appel à l’action no 13)
- Au cours de la dernière année, l’Université a pris d’importantes mesures pour établir le premier Conseil consultatif autochtone. (Appel à l’action no 51)
- L’Université a intégré de l’art et des points de vue autochtones dans sept projets sur le campus, dont la transformation du carrefour en Y et la mise en place d’un nouvel espace collaboratif au Gymnase Currie. (Appels à l’action nos 26 et 27)
- En collaboration avec le Programme autochtone des professions de la santé, le Département de médecine de famille est devenu la première unité d’enseignement de la médecine au Canada à adopter , qui vise à garantir un accès juste et équitable aux services de santé.
- Les Bibliothèques de l’Université McGill ont poursuivi leur plan d’action en matière d’initiatives autochtones, qui présente 11 projets distincts axés sur la vérité et la réconciliation.
- L’École de musique Schulich a recruté quatre enseignants autochtones et mis sur pied des cours sur la musique autochtone présentés entièrement d’un point de vue autochtone.
- Finalement, après presque deux ans de consultations et d’études, l’Université a adopté sa Politique sur la citoyenneté et l’appartenance autochtones, à l’intention des personnes qui postulent un emploi à McGill.
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Vous aussi, informez-vous et changez la donne
Certains d’entre vous participent activement aux nombreux événements organisés dans le cadre des Semaines de sensibilisation aux cultures autochtones. Ce matin, vous serez nombreux à prendre part à l’activité Skà tne Entewathahìta (« Nous marcherons ensemble ») de la Faculté des sciences de l’éducation. Je vous invite à venir écouter, cet après-midi, le discours d’ouverture de Travis Seymour, directeur général du Fonds pour les habitations du marché des Premières Nations et membre du territoire mohawk d’Akwesasne. Il sera à la Faculté de gestion Desautels, où il parlera du rôle que joue le monde des affaires dans la réparation des injustices historiques et la promotion de la réconciliation.
Si vous ne pouvez pas être des nôtres cette année, mais que vous souhaitez en savoir plus sur les autres événements à venir, je vous invite à vous rendre sur le site du Bureau des initiatives autochtones. Tout au long de l’année, vous y trouverez des ressources à l’intention des membres du personnel et du corps étudiant.
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Cordialement,
Christopher Manfredi
Provost et vice-recteur principal aux études